La Syrie s’est réveillée dimanche 10 décembre 2024 sous le choc d’une annonce historique. Le président Bachar al-Assad, au pouvoir depuis près d’un quart de siècle, a quitté le pays après une offensive fulgurante des rebelles, menés par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS). Ce tournant marque la fin d’une ère pour un pays déchiré par une guerre civile depuis 2011.
Une offensive éclair et des scènes de liesse à Damas
Damas, bastion du régime depuis des décennies, est tombée aux mains des rebelles après une série de victoires militaires dans des villes clés comme Homs. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les forces rebelles ont pénétré la capitale dans la nuit de samedi à dimanche, provoquant la fuite de Bachar al-Assad depuis l’aéroport international de Damas, abandonné par les forces de sécurité.
Des habitants de la capitale, incrédules, ont exprimé leur joie dans les rues. Des dizaines de personnes se sont rassemblées sur la place des Omeyyades, où des symboles du régime, notamment une statue de Hafez al-Assad, ont été détruits sous des cris de « Allah Akbar ».
La fin d’un régime et le rôle des rebelles
Le groupe HTS, dirigé par Abou Mohammad al-Joulani, a été au cœur de cette avancée décisive. Dans un communiqué, al-Joulani a appelé ses forces à respecter les institutions publiques et à éviter les débordements, soulignant la nécessité d’une passation de pouvoir organisée.
Une réaction internationale immédiate
Les États-Unis et leurs alliés suivent de près cette évolution. La Maison-Blanche a confirmé que le président Joe Biden surveille les événements « extraordinaires » en Syrie.
De son côté, Donald Trump a attribué la chute d’Assad à la perte de soutien de Moscou, préoccupé par la guerre en Ukraine.
Les défis d’une transition
Le commandant en chef des Forces démocratiques syriennes, Mazloum Abdi, a salué ce moment « historique » pour la Syrie. Il a appelé à une transition démocratique garantissant les droits de tous les Syriens. Pendant ce temps, le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, a déclaré être prêt à coopérer avec le leadership que choisira le peuple.
Un avenir incertain pour la Syrie
Alors que les célébrations continuent à Damas, la Syrie entre dans une phase critique de son histoire. Le défi est immense pour reconstruire une nation divisée, rétablir la paix et instaurer une gouvernance stable après des années de guerre et de souffrance.
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