A la une

Climat : Le rapport du Giec intéressera beaucoup la Tunisie

Climat : Le rapport du Giec intéressera beaucoup la Tunisie

Ce lundi 20 mars le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) a jeté sur la place publique les conclusions de 9 ans de travail. Les experts de l’ONU, qui se sont réunis en Suisse, n’ont pas beaucoup de bonnes nouvelles….

La communauté scientifique est maintenant unanime : Le réchauffement climatique provoqué par la main de l’homme est encore plus rapide et plus intense que ce qui est prévu. Et à ce rythme l’humanité va vite arriver aux «points de bascule», ce qui se traduira par des dégâts majeurs qu’il sera impossible de réparer…

Après une semaine de séances de travail à Interlaken (Suisse), les représentants des États membres du Giec se sont accordés hier dimanche sur le «résumé pour les décideurs», une trentaine de pages qui compilent les avancées de la science et l’éventail des solutions pour soulager un tant soit peu le monde, et tout cela avec un jargon simple. Les 195 États membres n’ont pas transigé pour contresigner le document, l’affaire étant une réalité palpable.

«Nous nous approchons du point de non-retour, du dépassement du seuil de réchauffement maximum de 1,5 degré», avait redit le 13 mars le patron de l’ONU Antonio Guterres dans un message vidéo à l’ouverture de la session.

«Les dirigeants ont besoin d’une orientation scientifique solide, franche et détaillée pour prendre les bonnes décisions […] et accélérer la sortie des énergies fossiles et la réduction des émissions», avait-il ajouté.

Maintenir le réchauffement sous le seuil de 2°C, idéalement à 1,5°C, reste l’objectif numéro 1 depuis l’Accord de Paris en 2015. Mais la chose n’est pas aisée, les puissances industrielles faisant prévaloir les intérêts de leurs industries. C’est le cas des plus gros pollueurs de la planète, la Chine et les USA. Mais il y a également les contorsions de l’Union européenne, bloquée par l’Allemagne, un gros producteur de voitures. Berlin traîne les pieds pour entériner la disparition des moteurs à essence et diesel en 2035…

En attendant l’Afrique, le continent qui pollue le moins, paye cher les événements extrêmes : sécheresse, inondations, vagues de chaleur, etc. La Tunisie est touchée de plein fouet. On parle déjà de coupures d’eau massives cet été pour cause de déficit pluviométrique, sans parler des contrecoups pour l’agriculture, l’élevage… La destruction de l’habitat naturel et le renchérissement des coûts de production – donc des produits finis – seront hélas notre lot pour les prochaines années.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut