Environnement

Climat : les cinq records alarmants de 2024, une année sous le signe de l’urgence

Climat : les cinq records alarmants de 2024, une année sous le signe de l’urgence

L’année 2024 s’est démarquée par une série de records climatiques inquiétants, reflétant l’intensité croissante du réchauffement climatique.

Avec des températures extrêmes, une fonte accélérée des glaces et des catastrophes naturelles coûteuses, ces indicateurs soulignent l’urgence d’une action climatique ambitieuse.

1. Une année au-delà de 1,5°C de réchauffement

Pour la première fois, la température moyenne mondiale en 2024 a dépassé la barre symbolique de 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, atteignant 15,10°C, soit 1,6°C de plus que la moyenne de 1850-1900.

Ce seuil, fixé par l’accord de Paris comme une limite à ne pas franchir sur le long terme, reflète une tendance préoccupante.

Chaque mois de janvier à juin 2024 a battu les records de température des années précédentes, et le 22 juillet 2024, la température moyenne journalière mondiale a atteint un pic historique de 17,16°C.

2. Des océans plus chauds que jamais

La température moyenne annuelle des océans a également battu un record, s’élevant à 20,87°C, soit 0,51°C de plus que la moyenne 1991-2020.

Cette hausse affecte directement les écosystèmes marins et contribue à une réduction alarmante de l’étendue des glaces de mer dans l’Arctique et l’Antarctique.

Ces zones ont atteint des niveaux proches de records pour la deuxième année consécutive, mettant en péril la stabilité climatique de la planète.

3. Une atmosphère saturée d’humidité

Avec des températures élevées, l’atmosphère a atteint une teneur en vapeur d’eau record, augmentant de 5 % par rapport à la moyenne 1991-2020.

Ce phénomène amplifie les précipitations extrêmes et alimente des tempêtes majeures, comme les cyclones tropicaux. Ces conditions extrêmes démontrent l’effet domino du réchauffement climatique sur les phénomènes météorologiques mondiaux.

4. Une augmentation record des gaz à effet de serre

En 2024, les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone (422 ppm) et de méthane (1897 ppb) ont atteint des sommets historiques.

Ces deux gaz à effet de serre, principaux moteurs du réchauffement, continuent de s’accumuler dans l’atmosphère, intensifiant les impacts climatiques et réduisant les chances de maintenir la hausse des températures en dessous des seuils fixés.

5. Des pertes économiques sans précédent

Les catastrophes climatiques ont coûté 320 milliards de dollars en 2024, selon le réassureur Munich Re, une augmentation de 19 % par rapport à 2023.

Sur ce montant, 140 milliards de dollars représentent des dommages assurés. Cette année se classe au troisième rang des plus coûteuses depuis 1980, mettant en évidence les impacts économiques dévastateurs du dérèglement climatique.

Une action urgente est nécessaire

Comme l’a souligné Carlo Buontempo, directeur de Copernicus : “L’avenir est entre nos mains.” Ces données révèlent l’urgence d’adopter des mesures décisives pour atténuer les impacts du changement climatique et inverser la tendance.

Sans actions rapides, ces records risquent de devenir la norme, bouleversant durablement les écosystèmes et nos sociétés.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut