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Comment agir pour limiter les risques d’incendies ?

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L’Institut de recherche pour le développement (IDE) a publié les résultats de plusieurs travaux liés aux changements climatiques. 

L’apparition et la multiplication des incendies a fait l’objet d’une publication de Chiraz Belhadj-Khedher, docteur en géographie à l’Université de la Manouba, dirigée par Florent Mouillot, chargé de recherche à l’IRD/unité mixte de recherche (UMR) CEFE, ont participé à la publication « Increased likelihood of heat-induced large wildfires in the Mediterranean Basin ».

En effet, à partir des recherches menées en France, au Portugal, en Tunisie et en Grèce sur la période estivale (juillet – août), deux grands types de feux ont été identifiés :

  • Les feux de chaleur (heat-induced) qui ont pour caractéristiques une augmentation rapide de la température et une diminution de l’humidité dans l’air,
  • Les feux de vent (wind-driven) sont pilotés par une augmentation brusque de la vitesse du vent. C’est particulièrement le cas dans le Sud de la France avec le Mistral.

A partir des scénarios des changements climatiques futurs, les chercheurs ont calculé le nombre de jours où ces facteurs seraient présents. Ils ont ainsi démontré qu’il y aura une augmentation de fréquence des pics de chaleur sur ces deux mois, considérée comme la période de sécheresse de référence.

Des recherches menées en Tunisie se sont appuyées sur des données collectées par la Direction générale des forêts, qui remontent aux années 1980 et qu’ils ont complété avec leurs recherches d’archives sur le terrain et par analyses d’images satellitales. 

En effet, ces travaux ont permis de créer une base de données de référence unique pour le sud méditerranéen.

Le deuxième volet de leurs recherches a permis de démontrer que le phénomène de Sirocco – vent saharien – était fortement relié à l’occurence des plus grands feux de forêt. Les chercheurs ont identifié un phénomène de Sirocco par une augmentation rapide des températures de plus de 5°C en quelques jours, associée à un taux d’humidité de l’air particulièrement bas. « C’est le nombre d’évènements de Sirocco pendant la période de sécheresse qui détermine les années de grands feux en Tunisie » explique Florent Mouillot.

Comment agir ?

les moyens d’action : la réduction de biomasse combustible avec la discontinuité du couvert forestier. « Elle limite à la fois la sécheresse individuelle des arbres et la propagation des feux de couronnes, c’est-à-dire les feux qui se propagent dans la canopée » indique Florent Mouillot. La deuxième option est de fragmenter le paysage, à savoir limiter les grandes zones de végétation sans discontinuité, en y installant des systèmes cultivés.

les moyens de lutte : utilisation de canadairs, mise en place de voies d’accès, création de stations d’observation, etc.

Ces recherches seront complétées par une étude sur l’aspect social qui portera notamment sur l’augmentation exponentielle des incendies depuis 2011 et sur les liens entre incendies et comportements humains.

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Publié par
Mohsen Tiss