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Comment Bhiri a tenu après 41 jours de grève de la faim?

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On l’avait presque oublié, avec tout ce tintamarre autour de la décapitation du Conseil supérieur de la supérieur (CSM). L’ancien ministre et dirigeant d’Ennahdha, Noureddine Bhiri, est toujours entre les griffes de la Justice. On l’avait presque oublié mais son comité de défense lui n’a pas chômé, il a donné des détails ce mercredi 9 février sur l’état de santé du détenu, après 41 jours de grève de la faim…

Ses avocats ont déclaré dans un communiqué que la santé de leur client s’est tellement détériorée qu’il n’a pas pu recevoir son sérum…

Par ailleurs ils affirment que «le ministère public a confirmé hier qu’aucune plainte contre Noureddine Bhiri n’a été formellement déposée, ce qui annule définitivement tout ce qui a exposé par le ministre de l’Intérieur lors de la conférence de presse du 3 janvier 2022», toujours d’après les avocats de l’ancien ministre de la Justice…

Enfin ils ont demandé que leur client, placé en résidence surveillée depuis le 31 décembre 2021, soit immédiatement libéré. Si effectivement il a observé strictement sa grève de la faim, on se demande par miracle il tient encore au regard des pathologies dont il souffrait déjà, selon son entourage…

Si ce qui est dit sur l’état de santé de Bhiri est avéré, les choses se compliquent pour l’exécutif tunisien. En effet il va falloir hâter les procédures judiciaires pour faire valoir de bonnes raisons de maintenir le dirigeant d’Ennahdha en détention. C’est important pour dégonfler la pression interne sur le président de la République, Kais Saied, mais aussi la pression étrangère sur la Tunisie. Le statu quo n’est plus tenable…

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