Selon les révélations exclusives du média américain Axios, Israël serait prêt à lancer une opération terrestre de type commando contre le site nucléaire iranien ultra-renforcé de Fordo, dans l’éventualité où les États-Unis refuseraient d’y mener une frappe aérienne.
Cette option drastique témoigne d’un basculement stratégique dans la manière dont Israël pourrait agir face à la menace nucléaire iranienne.
Fordo : un site enfoui dans la montagne, au cœur des préoccupations
Le site nucléaire de Fordo, situé dans une montagne au sud de Téhéran, est considéré comme l’un des plus protégés du programme nucléaire iranien. Il est construit à plus de 80 mètres sous terre, dans une ancienne base militaire reconvertie, ce qui le rend extrêmement difficile à détruire, même pour les armements les plus puissants.
L’administration Trump, selon Axios, s’interroge sur la possibilité que les bombes américaines les plus lourdes – les Massive Ordnance Penetrator (MOP) de 16 tonnes – puissent réellement neutraliser un tel site. Ces bombes ne peuvent être larguées que depuis les bombardiers stratégiques B-2 Spirit, dont les États-Unis sont les seuls à disposer.
Trump hésite, Israël se prépare
Lors d’une récente déclaration, Donald Trump a admis : « Nous sommes les seuls à pouvoir le faire, mais cela ne signifie pas que je le ferai. » Une déclaration qui a immédiatement fait réagir Israël. Selon des sources proches de l’administration, si Washington se dérobe, Israël envisage une opération terrestre, malgré les risques élevés.
L’objectif ? Infiltrer Fordo avec des forces spéciales et détruire les infrastructures critiques de l’intérieur. Un précédent existe : en septembre dernier, une opération similaire a été menée par l’armée de l’occupation contre une usine souterraine de missiles en Syrie.
Un responsable américain aurait déclaré à Axios qu’Israël a informé la Maison Blanche que, même si leurs bombes n’étaient pas assez puissantes pour percer la montagne, « ils peuvent le faire avec des hommes ».
Ce scénario évoque les capacités d’opérations clandestines de l’armée israélienne, notamment de l’unité Sayeret Matkal, spécialisée dans les missions à haut risque à l’étranger.
Vers une guerre de l’ombre ?
Cette nouvelle hypothèse d’une opération israélienne au sol relance les craintes d’une escalade régionale. La veille, le président Trump envisageait encore de soutenir Israël par des frappes aériennes sur les infrastructures nucléaires iraniennes. Mais cette décision n’est pas encore actée.
De son côté, l’ayatollah Ali Khamenei a averti que toute participation militaire directe des États-Unis entraînerait « des dommages irréversibles » pour Washington.
Israël isolé ?
Une opération terrestre sur Fordo – l’un des sites les mieux défendus au monde – représente un défi et un danger technique, humain et diplomatique immense. En agissant sans couverture aérienne américaine, Israël prendrait un risque élevé de pertes et d’enlisement dans une guerre prolongée.
Sur le plan diplomatique, une action unilatérale israélienne pourrait précipiter un engrenage incontrôlable avec des conséquences régionales, notamment une mobilisation de groupes alliés à l’Iran (Hezbollah, milices en Irak, etc.).
Enfin, cette fuite dans Axios pourrait aussi être un levier de pression d’Israël sur les États-Unis pour obtenir un feu vert tacite ou un soutien logistique discret.
Ainsi, le compte à rebours stratégique autour de Fordo est lancé. Tandis que Washington hésite, Israël semble prêt à agir seul pour préserver sa doctrine de sécurité nucléaire.
Si l’option militaire est retenue, le Moyen-Orient pourrait entrer dans une phase inédite de confrontation directe entre puissances régionales et mondiales.
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