Tunisie

Complot contre l’État : Dilou brave l’interdiction d’en parler, il déballe tout sur les enquêtes

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C’est l’avocat et ancien ministre d’Ennahdha Samir Dilou qui avait ébruité en mai 2023 que d’anciens chefs de gouvernement serait épinglés dans le présumé complot contre la sûreté de l’Etat. En juin 2023 le membre du Comité de défense des personnalités politiques s’était un peu éclipsé, conformément à la directive ferme de la Justice sous peine de sanction pénale : Pas de sortie dans les médias audiovisuels pour évoquer les dossiers sur le bureau du juge. Mais le naturel de Dilou est vite revenu au galop. En septembre dernier il est ressorti du bois pour commenter les bruits sur l’arrestation de l’ancien ministre de l’industrie Mohamed Lamine Chakhari. L’avocat en a remis une bonne louche ce mercredi 22 novembre sur le présumé complot contre la sûreté de l’État…

Il a déclaré sur une radio privée qu’aucune once d’élément matériel à charge n’a été débusquée dans les téléphones des personnalités politiques. Il a martelé qu’elles sont maintenues en détention alors que l’expert controversé mobilisé par la Justice n’a rien trouvé de consistant.

Dilou a affirmé que l’incarcération des personnalités politiques ne se justifie en rien et que les procès-verbaux sont presque identiques. «Pourquoi certains ont été libérés et d’autres gardés en prison, on n’en sait rien», a-t-il déclaré. Au sujet des dossiers d’accusation il a affirmé qu’aucun des détenus n’a été auditionné sur l’atteinte à la personne du président de la République. Idem pour les questions de monopole et les réunions avec les diplomates étrangers, a-t-il dit. 

A propos de la sortie de la ministre de la Justice, Leila Jaffel, qui a accusé les avocats des personnalités politiques d’avoir sali la réputation de l’institution judiciaire et de l’État, Dilou a déclaré que si tel est le cas la ministre n’a qu’à déposer une plainte ou démentir. «Ramenez-nous des preuves ou libérez-les», a-t-il asséné…

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