La justice tunisienne a rendu son verdict ce mercredi 14 aout 2024 concernant le rappeur Karim Gharbi, plus connu sous le nom de K2rhym. Le tribunal de première instance de Jendouba l’a condamné à quatre ans de prison, assortis d’une amende de cinq mille dinars, et à une interdiction à vie de se présenter aux élections.
Des accusations graves
Cette décision fait suite aux accusations portées contre le rappeur, qui avait retiré un formulaire de parrainage en vue de se porter candidat à l’élection présidentielle. Il a été accusé de collecte illégale de signatures en échange de contreparties financières ou matérielles, conformément à l’article 161 du code électoral tunisien.
Le tribunal a également rendu un jugement en présence du président du conseil local de Jendouba, le condamnant à un an de prison et à une amende d’un millier de dinars. Par ailleurs, une femme, également impliquée dans cette affaire, a été condamnée par contumace à quatre ans de prison avec exécution immédiate, assortis d’une amende de cinq mille dinars. Tous les autres accusés se sont vu interdire de voter pour une durée de six ans.
Le rôle de la justice et les enquêtes menées
Le porte-parole officiel du tribunal, Alaa Eddine Al-Ouadi, a confirmé ces décisions à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP). Les jugements font suite à des enquêtes approfondies menées par les forces de police judiciaire de Jendouba, qui avaient signalé des communications téléphoniques et des réunions organisées pour soutenir la campagne électorale de K2rhym. Cette situation a conduit à l’ouverture d’une enquête, qui a d’abord abouti à la mise en accusation de quatre femmes, dont trois ont été condamnées à deux ans de prison et la quatrième à quatre ans avec exécution immédiate.
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