On en apprend tous les jours, dans ce long feuilleton constitutionnel qui nous amènera jusqu’au référendum du 25 juillet. Abid Briki, le secrétaire général du mouvement «Tunisie en avant», nous a appris ce lundi 20 juin que le texte fondamental que vient de réceptionner le chef de l’Etat, Kais Saied, contient une vieille recette qui ne passera pas inaperçue : la Chambre des conseillers…
“La signature d’un accord ou d’un contrat (…) ne sera possible qu’après son passage à la Chambre des conseillers ensuite à la Chambre des députés. L’innovation c’est l’instauration d’une Chambre de conseillers (…). La composition de cette structure sera déterminée par une loi (…). C’est une institution consultative qui passera à la loupe les lois avant de les transmettre au Parlement“, a déclaré l’ancien ministre. “Nous allons installer un système purement tunisien”, a dit fièrement Briki sur une radio privée…
Pour rappel, la Chambre des conseillers, qu’on appelait aussi la Chambre haute du Parlement, est une des trouvailles de feu Zine el-Abidine Ben Ali. Elle a vu le jour suite à la réforme constitutionnelle du 1er juin 2002 mais a effectivement commencé à opérer en 2005. Elle comptait 126 membres et a disparu en même temps que le régime de Ben Ali. Elle a été officiellement dissoute le 23 mars 2011…
L’histoire ne nous dit pas ce que l’actuel chef de l’Etat fera de la Chambre des conseillers et surtout qui il projette d’y caser, enfin si les citoyens tunisiens valident la nouvelle Constitution le 25 juillet 2022. L’affaire est d’importance puisque de fait cette nouvelle structure aura plus de poids que le Parlement…
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