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Consultation nationale : Cette affaire pourrait saboter le projet phare de Kais Saied

Consultation nationale : Cette affaire pourrait saboter le projet phare de Kais Saied

La consultation électronique nationale, tout le monde en convient – même les amis de la Tunisie -, est la porte par laquelle le président de la République, Kais Saied, va passer pour lancer son immense chantier politique et institutionnel. Les partenaires de la Tunisie insistent, martèlent : Personne ne doit être laissé sur le bord de la route. Cette affaire doit être inclusive et tous les citoyens tunisiens ont leur mot à dire. Il faudra donc éviter que les Tunisiens résidant à l’étranger (TRE) se sentent comme des citoyens à part et non des citoyens à part entière. Or c’est exactement ce qui est en train de se passer, avec l’impossibilité pratique pour eux d’accéder à la plateforme…

C’est certainement la dernière chose que voudrait le président de la République : que des Tunisiens, où qu’ils soient, ne puissent pas prendre part à l’oeuvre phare de Saied en 2022. Mais au train où vont les choses le méga projet politique et institutionnel pourrait être entaché par ces ratés. Les TRE et les pays amis occidentaux ne comprendraient pas qu’une frange non négligeable de la population soit écartée du processus, une frange qui contribue activement à l’économie nationale…

Les TRE ne comprendraient pas qu’on fasse des tournées pour les courtiser afin qu’ils contribuent à l’effort national de développement et qu’au moment de façonner le destin politique et institutionnel du pays on les oublie. Ils ne comprendraient pas qu’on mette à leur disposition une plateforme pour recueillir leurs doléances et autres demandes particulières et que quand il s’agit d’une affaire qui touche l’avenir de la nation on les écarte…

Le chef de l’Etat, qui a fait de cette affaire un levier pour donner à la Tunisie un visage plus présentable, devrait veiller personnellement à ce que la voix des TRE soit entendue. Il en va de la crédibilité même du projet présidentiel, une crédibilité qui a d’ailleurs été un peu écornée par le retard à l’allumage pris par la plateforme électronique, lequel en principe devait se faire 1e janvier 2022. A l’arrivée on a dû se rabattre sur des opérations blanches qui ont certes leur importance mais n’ont pas le poids de ce qui a été “vendu” aux citoyens-électeurs…

Il ne faudrait pas qu’un énorme couac avec les TRE vienne plomber et discréditer le projet présidentiel, alors que les Tunisiens majoritairement en attendent beaucoup. Les artisans de ce dossier ont encore un peu de temps pour corriger le tir, alors qu’ils procèdent et vite car c’est l’image du chef de l’Etat et du pays tout entier qui se joue ici…

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