L’économie de l’Arabie Saoudite a connu une contraction de 1.8% au premier trimestre de l’année 2024, selon les estimations préliminaires publiées par l’Autorité générale des statistiques du royaume. Ce recul est principalement dû à la baisse continue des activités pétrolières, qui a exercé une pression négative sur la croissance globale.
Au dernier trimestre de 2023, le produit intérieur brut (PIB) de l’Arabie Saoudite avait déjà diminué de 3.7%, impacté par la réduction de la production de pétrole et la baisse des prix du brut. Actuellement, le royaume produit environ 9 millions de barils par jour, bien en dessous de sa capacité maximale de 12 millions, suite à des réductions de production en accord avec l’OPEP et d’autres producteurs.
Pour atteindre les objectifs de sa Vision 2030, qui vise à diversifier l’économie au-delà du pétrole, l’Arabie Saoudite a besoin de plusieurs milliards de dollars. Ce plan ambitieux cherche à renforcer le secteur privé et à promouvoir une économie non pétrolière.
Secteur pétrolier en déclin
Le premier trimestre de 2024 a vu une baisse significative de 10.6% des activités pétrolières par rapport à l’année précédente. En contraste, le PIB non pétrolier a augmenté de 2.8%, avec une croissance de 2% dans les activités gouvernementales.
Révision des prévisions financières
Face à un déficit budgétaire prévu de 79 milliards de riyals (21 milliards de dollars), l’Arabie Saoudite a dû reporter certains de ses grands projets coûtant des milliards de dollars. Le ministre des Finances, Mohammed al-Jadaan, a exprimé lors d’un forum économique à Riyad que le royaume était prêt à ajuster ses plans pour s’adapter aux défis économiques actuels.
Le Fonds Monétaire International prévoit que le prix moyen du Brent devrait se situer autour de 83.50 dollars depuis le début de 2024, tandis que l’Arabie Saoudite aurait besoin d’un prix de 96.2 dollars par baril pour équilibrer son budget cette année.
Pour couvrir le déficit anticipé, le royaume a déjà emprunté 12 milliards de dollars sur les marchés de la dette depuis le début de l’année. Le fonds souverain du pays, qui pèse plus de 700 milliards de dollars, a également levé 5 milliards de dollars via une émission de titres traditionnels en janvier et 3.5 milliards de dollars via une émission de soukouk en octobre dernier, prévoyant d’autres emprunts pour l’année en cours.
Cette situation économique tendue souligne les défis auxquels l’Arabie Saoudite est confrontée dans ses efforts pour diversifier son économie et réduire sa dépendance au secteur pétrolier.
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