Après une semaine de négociations tendues à Bakou, la COP29 s’est conclue ce dimanche par un accord engageant les pays riches à fournir 300 milliards de dollars par an aux pays en développement pour lutter contre le changement climatique.
Bien que salué comme un pas en avant, ce montant est loin des 1 300 milliards de dollars espérés par de nombreux délégués, notamment ceux des pays les plus vulnérables.
Un accord laborieux et des attentes déçues
Le président de la COP29, Mukhtar Babayev, a annoncé l’accord dans une salle remplie d’applaudissements, mettant fin à des négociations marquées par des tensions. La veille, plusieurs délégations de pays en développement avaient quitté les discussions, protestant contre les propositions jugées insuffisantes.
Le montant final a été largement critiqué. Un délégué indien a qualifié les 300 milliards de dollars de “dérisoires”, tandis qu’Ani Dasgupta, président de l’Institut des ressources mondiales, a admis que les nations les plus vulnérables étaient “légitimement déçues”. Néanmoins, il a reconnu que cet accord représentait “un acompte important pour un avenir plus sûr et plus équitable”.
Financement : un appel au secteur privé
Pour combler l’écart entre les 300 milliards promis et les 1 300 milliards nécessaires, l’accord appelle à mobiliser toutes les sources publiques et privées. Les banques multilatérales de développement (BMD) joueront un rôle crucial, avec des institutions comme la Banque mondiale et la Banque africaine de développement déjà en première ligne.
En 2022, ces institutions ont fourni 47 milliards de dollars pour le financement climatique, un chiffre qui devra être significativement augmenté. Le secteur privé est également sollicité, bien qu’en 2022, il n’ait contribué qu’à 22 milliards de dollars, soit beaucoup moins que les 41 milliards de dollars des gouvernements étrangers.
Où ira cet argent ?
L’accord vise à financer des projets permettant aux pays en développement de s’adapter aux conséquences du changement climatique et de réduire leurs émissions. Parmi les priorités figurent la transition énergétique vers des sources renouvelables comme l’éolien et le solaire, ainsi que l’adaptation aux conditions météorologiques extrêmes, comme les inondations et les typhons.
Les fonds serviront également à soutenir des pratiques agricoles résilientes et la construction d’infrastructures adaptées à un monde en mutation climatique.
Un premier pas, mais des défis immenses
L’accord remplace l’objectif fixé en 2009 de fournir 100 milliards de dollars par an, un montant désormais largement dépassé. Cependant, le chemin reste long pour répondre aux besoins croissants des pays en développement face à des défis climatiques de plus en plus pressants.
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