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Corée du Sud : l’ex-président Yoon inculpé pour “abus de pouvoir”

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Le parquet sud-coréen a annoncé jeudi 1er mai avoir inculpé l’ex-président Yoon Suk Yeol pour « abus de pouvoir » après sa tentative de mise en place de la loi martiale en décembre.

Des « investigations supplémentaires pour abus de pouvoir ont conduit à cette inculpation supplémentaire » après celle pour « rébellion » signifiée en janvier, a précisé le ministère public, qui n’a pas requis de mise en détention de l’ex-chef d’État destitué début avril.

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 2024, Yoon Suk Yeol avait tenté d’imposer par surprise la loi martiale, envoyant l’armée bloquer le Parlement dominé par l’opposition. Mais un nombre suffisant de députés était parvenu à se réunir afin de faire échouer ce coup de force qui a sidéré le pays.

Destitué par la Cour constitutionnelle le 4 avril, après avoir été suspendu de ses fonctions mi-décembre, Yoon Suk Yeol doit désormais s’expliquer au pénal. Malgré les très lourdes peines encourues, il comparaît libre, sa détention provisoire ayant été annulée pour vice de procédure le 8 mars.

Comme tout accusé, l’ancien chef d’État a dû commencer par décliner son nom, sa date de naissance et son adresse. « Accusé Yoon Suk Yeol, votre profession est ancien président. Quelle est votre adresse actuelle ? », lui a demandé le président du tribunal. Le ministère public l’a accusé d’avoir « voulu provoquer un soulèvement dans le but de renverser l’ordre constitutionnel », soulignant que la loi martiale avait été préparée à l’avance et qu’ordre avait été donné à l’armée de couper le courant et de casser les vitres du Parlement.

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Publié par
Yassine Atoui