Le Directeur Régional de la Méditerranée Orientale de l’Organisation Mondiale de la Santé, Ahmed Al-Mandhari, a expliqué que les nouvelles souches de la Covid-19 en Afrique du Sud et au Royaume-Uni, découvertes au cours de la semaine dernière, sont différentes les unes des autres, soulignant l’importance de mener des analyses sur la séquence génétique du virus et de partager ses données au niveau mondial.
Il a déclaré lors de l’ouverture de la conférence de presse virtuelle de l’organisation tenue le 23 décembre 2020, sur l’évolution de la pandémie et les efforts de responsivité des pays du Moyen-Orient, qu’il s’agit de “deux souches distinctes, chacune a émergé séparément bien qu’elles aient une mutation commune”.
“Le 22 décembre, quelques infections par la souche apparue au Royaume-Uni ont été détectées au Danemark, en Australie, aux Pays-Bas, en Islande et en Italie.”, a-t-il poursuivi
Il a, en outre, indiqué que la nouvelle souche, selon les données publiées par le Royaume-Uni, se propage rapidement et il n’a pas été prouvé à ce jour qu’elle a provoqué des symptômes graves chez les personnes infectées ou qu’elle est résistante aux vaccins.
Il a expliqué que des études et des recherches sont actuellement en cours pour déterminer si l’accélération de la propagation est due à la nouvelle souche du virus elle-même ou à un changement des comportements des individus au cours de ces derniers mois depuis le début de l’épidémie (en Chine – décembre 2019) ou pour ces deux facteurs ensemble.
Dans le même contexte, il a estimé qu’à la lumière des mutations virales, il convient de prendre les précautions nécessaires afin de limiter la propagation de l’infection par le Coronavirus et ralentir son rythme.
«Plus nous en saurons sur le virus, plus on aura la chance de le combattre d’une meilleure façon», a-t-il précisé.
Le Chef de l’Unité de Préparation aux Risques Infectieux au Bureau Régional de la Méditerranée orientale, Abdel Nasser Abu Bakr a déclaré sur le même sujet que de nombreux virus subissent des changements et que les vaccins doivent donc être redéveloppés pour lutter contre ces virus.
Abou Bakr a considéré que la nouvelle souche virale était le résultat de mutations au niveau de ses protéines et ses acides aminés, évoquant que les informations du Royaume-Uni n’indiquent aucun changements quant à la gravité de la pandémie et qu’il n’y a pas d’augmentation du nombre des décès ou des patients hospitalisés, ajoutant que, selon les fabricants de vaccins, il n’y en a pas besoin jusqu’à aujourd’hui, de les redévelopper.
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