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Coronavirus-Tunisie: Plus de 5000 morts… A qui la faute?

Coronavirus-Tunisie: Plus de 5000 morts… A qui la faute?

Dans son dernier bilan datant du 7 janvier 2020, le ministère de la santé a annoncé un total de 152.254 contaminations et de 5.052 décès par le coronavirus soit près de 40 décès par jour.

Des chiffres colossaux indiquant un danger croissant, mais qui n’ont apparemment pas réussi à secouer les autorités gouvernementales qui se sont contentées de présenter ces données, pour le moins, alarmantes comme de simples mises-à jour de la situation sanitaire.

Pourtant, à peine 4 mois plus tôt, la situation semblait-être sous contrôle avec seulement 93 décès et 4.776 cas positifs à la date du 4 septembre 2020. La question qui se pose alors est que s’est-il donc passé depuis ?

L’ouverture des frontières :

Durant les premiers jours du mois de juin, la Tunisie était parmi les pays les plus sûrs, aucune nouvelle contamination par le coronavirus, n’a été enregistré. Cependant, les autorités gouvernementales ont pris la décision de réouvrir les frontières, le 27 juin 2020, après 3 mois de fermeture, dans l’espoir de sauver la saison touristique.

Une décision qui s’est par la suite avérée peu fructueuse sur le plan économique, sans parler de ses répercussions désastreuses sur le plan sanitaires. Des mois de confinement et de sacrifices, sont tombés à l’eau, pour une poigné d’euros.

Un nouveau gouvernement :

Certes, on peut reprocher des tas de choses au gouvernement Fakhfakh, mais la manière avec laquelle il avait réussit à gérer la crise sanitaire, semble être l’un des quelques points de lumières dans son bilan discutable.

Confinement général, fermeture des frontières (du moins, dans un premier temps), coordinations entre le gouvernement et la présidence de la République ; le gouvernement Fakhfakh a pris toutes les mesures nécessaires pour éviter la propagation de la pandémie.

Plus encore, le peuple a réagi très favorablement aux mesures décrétées. La cote de popularité de certains responsables, tels que Nissaf Ben Alaya et Abdellatif Mekki avaient à cette époque atteint son sommet, ce dernier a même était baptisé « le Général ».

A la venue du gouvernement Mechichi, le ministère de la santé a fait un virage à 180 degrés : multiplication des porte-paroles, blackout médiatique, couvre-feu non fondé, et on en passe.

D’ailleurs, certains pensent même, et à juste titre, que l’instauration du couvre-feu avec cette méthode a aggravé la situation déjà bien fragile. En effet, qu’il s’agisse des grandes surfaces, des moyens de transports en commun ou même dans les stations de bus et de métro, cette mesure a engendré une affluence sans précédent durant les heures de pointe.

En réponse à cette situation, le ministère de l’Intérieur a publié aujourd’hui un communiqué annonçant un renforcement des contrôles de police sur le respect de ce couvre-feu, dont l’inefficacité a été prouvée par les chiffres, ajoutant que les unités de police et de la garde nationale appliqueront la tolérance zéro à l’égard des contrevenants.

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