Le 1er producteur et exportateur mondial de cacao et 3e exportateur de café a décidé de ne plus mettre tous ses oeufs dans le même panier. Exactement comme le font les pays du Golfe qui ont prospéré sur des décennies grâce aux hydrocarbures, la Côte d’Ivoire aussi met le cap sur la diversification de ses sources de revenus, de son économie. Et Abidjan en a les ressources, nous parlons du pétrole mais également d’autres ressources minérales pour lesquelles des avancées notables ont été enregistrées. On peut évoquer le coltan, un minerai hautement stratégique. Les milliards de dollars collectés lors de la première édition du Salon international des Ressources extractives et énergétiques (SIREXE) feront du pays un géant des minerais.
Parmi les ténors miniers du continent il y a l’Afrique du Sud, (qui affiche le plus gros PIB en Afrique), la République démocratique du Congo (RDC) et le Ghana. Il faudra compter avec le pays d’Alassane Ouattara. Le méga rendez-vous du SIREXE a tenu toutes ses promesses et même au-delà, les partenariats scellés à Abidjan permettront de doper les industries extractives, dont les autorités gouvernementales ont fait une priorité.
Près de 4000 milliards FCFA (quelque 6,4 milliards de dollars) de contrats d’investissement ont été paraphés par la Côte d’Ivoire. L’annonce a été faite par la Commissaire générale adjointe du SIREXE, Aka Mireille Chiniango, via un communiqué publié le 1er décembre 2024. Parmi la kyrielle d’accords il y a celui signé entre le ténor énergétique italien ENI et le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie. Il s’agit de la cession de «quatre nouveaux blocs d’exploration dans les eaux profondes».
Un marché a également été conclu entre ENI et le ministère ivoirien des Eaux et Forêts pour un projet de restauration de 14 forêts ivoiriennes couvrant 155 000 hectares dans les régions des Lagunes et de la Comoé. Par ailleurs la société ivoirienne d’exploitation d’hydrocarbures Petroci Holding et le géant pétrolier angolais Sonangol ont noué une coopération pour financer, bâtir et exploiter une base intégrée de services logistiques à Abidjan.
Autre bonne nouvelle : la mise en place d’un Fonds d’investissement minier en Côte d’Ivoire. Il est question de mobiliser des ressources conséquentes pour épauler les entreprises minières et leurs sous-traitants. Le but est également d’inciter les travailleurs et les communautés à s’associer au développement du secteur.
Le sol ivoirien renferme des trésors : or, nickel, lithium, coltan, plus d’autres pépites qui seront découvertes à la faveur des gros investissement dans l’exploration. Le pays a bénéficié ces dernières années de financements substantiels dans le secteur extractif, ce qui a gonflé sa part dans l’économie nationale. Les recettes extractives sont montées à 372 milliards FCFA (près de 595 millions $) en 2023, d’après les données du ministère.
Enfin sachez qu’en novembre 2023 la Côte d’Ivoire a mis sur orbite le programme «Transition Bas Carbone», matérialisant les engagements du pays dans le combat contre le réchauffement climatique à travers la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Pour Abidjan la prospérité des Ivoiriens ne se fera pas sur le dos de l’environnement, le développement sera au rendez-vous mais il sera durable.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires