Il a sans aucun doute fait beaucoup de bien à son pays, l’a pacifié après les violences électorales meurtrières de 2010, en a fait un champion de la croissance et dans la durée, en a fait une terre d’investissements étrangers et de réformes qui rendent beaucoup de services à ses concitoyens. Mais tenter un quatrième mandat à 83 ans est-ce bien raisonnable ?! La maladie des dirigeants africains dont le rêve absolu est de mourir au pouvoir aurait-il contaminé l’ancien Directeur général adjoint du FMI, le premier Africain à avoir occupé ce prestigieux poste ?
Le président ivoirien, Alassane Ouattara, va certes ravir beaucoup de ses électeurs mais il va en inquiéter encore plus après ses propos sur la prochaine compétition électorale. Il a dit publiquement qu’il ne ferme pas la porte à un nouveau mandat, le quatrième. «Je suis en bonne santé et désireux de continuer à servir mon pays», a dit Ouattara devant des diplomates à Abidjan.
Il a rarement été aussi clair sur cette affaire depuis que les supputations et conjectures courent. Son parti n’a arrêté aucune décision pour le scrutin de 2025 mais il semble que son chef soit décidé à lui forcer la main. On verra si l’offensive passera face à des «jeunes» – c’est relatif – qui rongent leurs freins depuis des années en attendant que le patriarche veuille bien s’effacer. Mais ça part mal…
Déjà en 2020 le troisième mandat avait provoqué beaucoup de remous, au sein du parti présidentiel et dans le pays, ce qui avait poussé le chef de l’Etat à exprimer son désir d’aller à la retraite en 2025. Mais là il lâche un tout autre bruit. En septembre dernier sa formation avait pris position en faveur d’une autre candidature de Ouattara, sans l’annoncer officiellement.
La présidentielle est prévue pour octobre prochain, on saura très vite si le chef de l’Etat s’est livré à une simple boutade ou s’il a réellement l’intention de rempiler après avoir lancé un énorme ballon d’essai…
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