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Coup d’État au Niger : Ambassadeurs d’Allemagne et du Nigeria épargnés, France sous la menace d’expulsion

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Suite au coup d’État ayant renversé le président Mohamed Bazoum fin juillet, les ambassadeurs d’Allemagne et du Nigeria au Niger sont épargnés par les mesures d’expulsion sous 48 heures, contrairement à l’ambassadeur de France. Une confusion a émergé autour de cette question, initialement rapportée dans une lettre dont l’authenticité a été confirmée puis rétractée par le service de communication du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir.

La France a été informée qu’elle avait 48 heures pour quitter le pays, une demande immédiatement rejetée par le ministère français des Affaires étrangères. Le ministère a souligné que “les putschistes n’ont pas autorité pour faire cette demande, l’agrément de l’ambassadeur émanant des seules autorités légitimes nigériennes élues”, celles du président Mohamed Bazoum qui a été renversé par le coup d’État.

La diplomatie nigérienne a également confirmé que l’ambassadeur de la France est accrédité auprès du président élu et non auprès des autorités du régime militaire actuellement en place.

Cette décision d’expulsion s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la France et le régime militaire du Niger. Le gouvernement militaire a accusé la France de vouloir intervenir militairement pour rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir et a critiqué la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en la qualifiant d’organisation “à la solde” de la France, ancienne puissance coloniale dans la région.

La Cédéao a réagi au coup d’État en imposant des sanctions économiques et financières lourdes au Niger et en menaçant d’une intervention armée pour rétablir l’ordre constitutionnel. Cette situation reflète les défis diplomatiques et politiques auxquels le pays est actuellement confronté, avec des implications régionales et internationales majeures.

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