Société

Covid 19 – On ne compte plus les morts en Tunisie ?

Covid 19 – On ne compte plus les morts en Tunisie ?

La brillantissime Nissaf Ben Alaya, icône tunisienne de la lutte contre le covid, comme certains se plaisent à la nommer, n’arrive apparemment plus à se focaliser sur ce qu’elle dit, surtout devant les médias. A croire qu’à force de dire n’importe quoi et de contourner la réalité, elle commence à s’emmêler les pieds, dans les fils qu’elle est en train de tisser pour camoufler la réalité de la situation.

Ce matin, alors qu’elle étalait son art de communiquer, en sa qualité de porte-parole attitrée du ministère de la Santé pour tout ce qui se rapporte au covid, elle a annoncé que la situation épidémiologique dans le pays était très grave et qu’il ne fallait pas se fier à la baisse du nombre de morts, les deux derniers jours. Des chiffres trop bas, a-t-elle expliqué, à cause d’un manque de déclaration… SIC !

Elle a osé dire çà en direct sur les ondes d’une chaine radio. Elle a osé dire qu’il y a un défaut de déclaration des décès par le covid. Des défauts qui font baisser les chiffres de moitié.

Si on consent un instant à la croire, ne serait-ce que pour essayer de comprendre ce que veut dire ce qu’elle avance, on s’aperçoit qu’au lieu des 47 décès déclarés hier, il faut compter entre 80 et 85 morts, pour rester dans la moyenne des jours qui ont précédé. Ce qui un manque de près de 40 décès par jour non déclarés.

Soit ! Soyons crédules et avalons cette couleuvre. Or, on sait, par ailleurs, qu’il est inconcevable que le ministère de la Santé passe à côté de décès qui ont eu lieu dans des hôpitaux qui tournent en permanence, ce qui fait que le moindre décès est immédiatement reporté et annoncé aux services centraux du ministère. Donc, si on prend au mot ce que racontait Nissaf Ben Alaya, ce matin à la radio, on comprend que les décès qui n’ont pas été comptabilisés durant le weekend ont eu lieu, probablement aux domiciles des victimes. Ce qui est hyper grave !!!

Il est, en effet effrayant d’envisager que pas moins de 30 à 40 personnes meurent chaque jour, chez elles, privées de tous soins, dans les structures du pays. Ce qui serait, du moins, logique et cadrerait avec les déclarations des « patrons » de la santé quand ils répétaient à en perdre le souffle, qu’il n’y avait plus de places dans les hôpitaux et que les médecins en sont arrivés à choisir entre les malades qu’ils vont traiter et ceux qu’ils doivent laisser mourir!

Pauvres de nous !

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