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Crise du blé : Une étude salue la stratégie marocaine et algérienne

Crise du blé : Une étude salue la stratégie marocaine et algérienne

La crise du blé… Le monde entier ne parle que de ça. D’après un rapport du groupe de réflexion marocain Policy Center for the New South, il y a ceux qui ont fait une bonne pioche en variant leurs sources d’approvisionnement avant le chaos généré par le conflit en Ukraine et il y a les autres. Selon cette étude le Maroc, l’Algérie et le Nigéria font partie des bienheureux…

La guerre en Ukraine a fait de sacrés dégâts sur les marchés du blé, des hydrocarbures, des matières premières en général. Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne. Il faut savoir que le blé russe et ukrainien pèse 29% dans le total importé en Afrique, donc forcément le conflit impacte lourdement le continent. Le Maroc, l’Algérie et le Nigeria achètent plus de 17 millions de tonnes de blé, sauf que la part la plus importante ne provient ni de la Russie ni de l’Ukraine, rapporte Aujourd’hui le Maroc ce jeudi 31 mars.

A noter que le royaume est le 3ème importateur de blé d’Afrique, mais l’an dernier il a réduit son volume grâce à la bonne saison agricole ; les importations étaient passées de 4,5 millions de tonnes à 0,7 million de tonnes. En 2022 le Maroc récolte les fruits de la diversification de ses fournisseurs, indique cette étude. L’Ukraine lui fournit près de 25% de son blé, la Russie de 11%, la France 40% et presque tout le blé dur importé provient du Canada…

L’Algérie, 2ème importateur africain de blé, a également joué la carte de la diversification. En 2021-2022, Alger a importé 7,7 millions de tonnes et 3,6 millions sont produits localement. Là aussi du fait de la sécheresse, la production algérienne a chuté de 1 million de tonnes par rapport à la campagne 2020/2021…

Le Nigéria, première économie du continent, a également de bonnes raisons de se réjouir de sa politique de diversification de l’approvisionnement en blé. Sur les 5,5 millions de tonnes importées 1 million provient de l’Union européenne, 0,8 million de la Russie, 0,7 million du Canada et 0,6 million des Etats-Unis.

L’étude insiste sur le fait que «diversifier leurs approvisionnements, c’est ce qu’ont su faire le Maroc et le Nigeria, par exemple. C’est malheureusement ce que n’a pas su faire l’Egypte», ajoutant que «quelle que soit la qualité des alliances au moment où on confie à d’autres pays sa souveraineté alimentaire, il ne faut jamais oublier qu’elles peuvent évoluer, se détériorer

 

 

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