Economie

Crise du lait : 56% des agriculteurs ont dû vendre une partie de leur troupeau pour survivre (2/2)

Crise du lait : 56% des agriculteurs ont dû vendre une partie de leur troupeau pour survivre (2/2)

Une enquête récente de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) intitulée « l’impact du conflit russo-ukrainien sur le secteur de la production laitière en Tunisie » indique que la guerre en Ukraine a entraîné une perturbation majeure des chaînes d’approvisionnement et une hausse des prix de l’énergie et des céréales, qui ont touché de nombreux secteurs, dont le plus important est le secteur agricole.

L’IACE expose, par ailleurs, la situation du secteur laitier en Tunisie suite à l’avènement de ce nouveau contexte particulier lié au conflit en Ukraine, les problématiques liées au cycle d’exploitation de la filière et les difficultés d’approvisionnement.

Sous ce même angle, l’Institut, en coopération avec l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche, a mené une enquête sur l’impact du conflit russo-ukrainien sur le secteur agricole auprès d’un certain nombre d’éleveurs dans de nombreuses régions tunisiennes. La situation du secteur laitier et les résultats de l’enquête ont été exposés par le think tank tunisien.

Concernant la pénurie de lait sur le marché, on note que 90% des agriculteurs s’attendent à une pénurie de lait sur les marchés au cours de la période à venir, 20% parmi eux estiment que cette pénurie sera enregistrée en juillet 2022 (la période de l’Aïd al-Adha), 60% en septembre, et 20% à la fin de l’année.

Les propositions pour contrer les prix élevés des aliments composés et bruts et développer un système laitier s’articulent essentiellement autour de l’accélération de l’application de la dynamique des prix et l’approbation d’une augmentation de 460 millilitres du prix du lait à la production afin de maintenir le dispositif de production et d’installer des éleveurs dans les zones d’activité outre la subvention des aliments composés et le suivi de leur qualité et de leurs prix.

Les recommandations portent aussi sur l’augmentation de la subvention du transport du fourrage des zones de production vers les états du centre et du sud, l’activation de la charte de partenariat entre la profession et l’Etat pour faire avancer la filière laitière et des comités techniques paritaires pour surveiller la qualité des aliments et publier les résultats des analyses effectuées par Laboratoire d’alimentation.

On sollicite, par ailleurs, l’attribution d’un pourcentage des financements alloués à l’économie sociale et solidaire aux entreprises coopératives pour fournir et stocker les aliments composés et l’obligation des minoteries à fournir la totalité du « son » produit aux agriculteurs, et les propriétaires des usines à les approvisionner en matières premières (orge et son).

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