L’industrie automobile mondiale traverse une période d’incertitudes marquée par des faillites potentielles, des grèves massives et des transformations économiques.
Les défis s’accumulent pour des géants comme Nissan, Stellantis et Volkswagen, tandis que Tesla et BYD brillent dans un marché en pleine mutation.
Stellantis : des turbulences majeures en vue
Stellantis, quatrième plus grand constructeur automobile au monde, fait face à des défis colossaux, notamment après l’annonce de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur les importations en provenance du Mexique et du Canada. Ces mesures pourraient perturber les chaînes d’approvisionnement transfrontalières, essentielles à l’industrie automobile depuis des décennies.
La société a également été secouée par la démission surprise de son PDG, Carlos Tavares, prévue pour 2025. Avec une baisse de 20 % des ventes au troisième trimestre 2024 et une chute de 40 % de son action en un an, Stellantis traverse une période de grande incertitude.
Nissan : une menace de faillite imminente
La situation est encore plus critique pour Nissan, qui pourrait se retrouver en faillite d’ici 12 à 14 mois si elle ne stabilise pas sa situation financière. La baisse des ventes sur ses principaux marchés, notamment en Chine et aux États-Unis, complique davantage ses efforts de restructuration. La société envisage même de vendre une partie de sa participation à Renault pour attirer de nouveaux investisseurs.
Volkswagen : des grèves sans précédent
En Allemagne, près de 100 000 employés de Volkswagen ont participé à des grèves pour protester contre les réductions salariales de 10 % et les fermetures prévues de sites. Ces mesures visent à contrer la concurrence croissante des constructeurs chinois et à s’adapter à un marché en mutation rapide, notamment dans le segment des véhicules électriques.
La Grande-Bretagne en difficulté
Le secteur automobile britannique a enregistré une baisse de 15,3 % de sa production en octobre 2024, marquant le huitième mois consécutif de déclin. Les projets de fermeture de l’usine de Vauxhall par Stellantis à Luton menacent 1 100 emplois, accentuant les pressions sur une industrie déjà fragilisée par la transition vers des véhicules électriques.
Tesla et BYD : les grands gagnants
En contraste frappant, Tesla et BYD affichent des résultats impressionnants. Tesla a vu sa valorisation boursière bondir de 300 milliards de dollars en novembre 2024, atteignant 1,1 trillion de dollars, grâce à un partenariat stratégique entre Elon Musk et Donald Trump. En Chine, BYD domine un marché en forte croissance, avec des ventes de véhicules électriques ayant grimpé de 56,7 % en octobre 2024, représentant désormais 52,5 % des ventes totales dans le pays.
L’essor chinois : un défi pour l’Europe
Les constructeurs chinois, menés par BYD, poursuivent leur ascension. En octobre, les ventes de voitures en Chine ont augmenté de 11,2 % par rapport à l’année précédente, atteignant 2,28 millions d’unités. Cette dynamique met sous pression les fabricants européens, déjà confrontés à la perspective de tarifs douaniers pouvant atteindre 45 % sur les importations chinoises.
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