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Croissance-La BAD confirme : le Maroc souffre en 2022, le Sénégal leader en 2023

Croissance-La BAD confirme : le Maroc souffre en 2022, le Sénégal leader en 2023

L’Afrique affiche la croissance la plus forte dans le monde après l’Asie, mais les Africains ont aussi beaucoup souffert des contrecoups de la pandémie du Coronavirus, à l’instar du reste de la planète. De 6,9% en 2021 la croissance devrait fondre jusqu’à 4,1% cette année, d’après le dernier rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur les perspectives économiques en Afrique. Mais il faut savoir que l’Afrique du Nord souffre plus que les autres régions du continent, surtout le Maroc…

Le document présenté par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, le 25 mai 2022 lors des Assemblées annuelles d’Accra, au Ghana, confirme les mauvaises prévisions de la BERD. «Malgré la reprise des exportations et le retour partiel des touristes», le PIB du Maroc devrait chuter jusqu’à 1,8% cette année (7,4% en 2021), lesté par la mauvaise saison agricole – du fait de la sécheresse – et la flambée des matières premières, rapporte La Tribune Afrique.

L’Egypte aura plus de chance, grâce à ses échanges commerciaux avec l’Union européenne (UE), notamment les exportations de gaz. La BAD lui prédit une croissance de plus de 5% sur les deux ans. Globalement la région du Maghreb, qui affichait 11,7% de croissance l’an dernier, la plus forte en Afrique, devrait se contenter de 4,5% en 2022…

Par contre le taux de croissance de l’Afrique centrale devrait réaliser une belle envolée, 4,2% cette année (3,4% l’an dernier). L’Afrique de l’Ouest, un ténor continental de la croissance, devrait faire du surplace cette année en raison de l’embargo décrété par la CEDEAO pour contraindre les autorités maliennes – des militaires putschistes – à revenir dans les clous de la transition démocratique.

L’Ouest africain paye cher ces sanctions mais les choses devraient aller beaucoup mieux en 2023. Par exemple la BAD prédit au Sénégal une croissance de 8,2% l’an prochain – 4,6% en 2022 – grâce au démarrage des exportations de pétrole et de gaz ; l’économie sera également dopée par les projets dans les infrastructures (ports, énergie, autoroutes…) et l’agriculture.

 

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