Economie

Cuir et chaussure: Sauver un secteur à l’agonie

Cuir et chaussure: Sauver un secteur à l’agonie

Le cuir et de la chaussure est un métier est menacé de disparition. Cette filière fait face, comme plusieurs autres activités, à la concurrence de l’économie parallèle, au manque de main d’œuvre et aux produits contrefaits. 

Le nombre des entreprises de ce secteur est passé de 480 entreprises entre 2010 à 195 entreprises aujourd’hui, soit environ une baisse de 50%. A l’export, durant la période 2022-2023, le tissu des entreprises exportatrices a perdu une dizaine de grandes entreprises. Cette situation s’est reflétée sur les investissements dans cette filière.  

Le secteur du cuir et de la chaussure fait aujourd’hui aussi face à la problématique du manque d’œuvre faute d’engouement des jeunes à formation professionnelle dans cette filière malgré la forte demande formulées par les entreprises. Aujourd’hui, les centres de la formation professionnelle en cuir et chaussure sont quasi-vides. Comment motiver les jeunes et valoriser davantage les diplômes? 

Pour pallier la problématique de réticence des jeunes à l’égard des centres de formation, la fédération nationale du cuir et de la chaussure (FNCC) avait proposé l’organisation de caravanes à l’intérieur du pays. Au niveau des entreprises, des actions ont été menées pour former une quarantaine de personnes à travers des “formations à la carte”, selon les besoins des entreprises. 

Au niveau ministériel, la formation professionnelle dans le secteur du cuir et de la chaussure a été au centre d’une rencontre qui s’est tenue jeudi 6 février entre Akrem Belhaj, Président de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure (FNCC) relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle  Riadh Chaoued. 

Lors de cette réunion, il a été convenu de simplifier les procédures pour d’examen du certificat d’aptitude professionnelle et la création d’une commission commune entre les représentants du ministère, les structures de la tutelle et des représentants de la Fédération nationale du cuir et de la chaussure.  

Il a été aussi convenu de charger la Fédération nationale du cuir et de la chaussure d’informer, dans un délais ne dépassant pas fin février courant, le ministère des besoins des entreprises du secteur en matière de compétences. 

Notons que le ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle prendra en charge le volet formation des jeunes, et ce, selon les besoins des entreprises tout en assurant l’hébergement et les primes. 

Toutefois, ces mesures ne peuvent être efficaces sans l’application de la loi et la simplification aux entreprises du secteur l’accès au financement. 

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