Economie

Dans quels pays Israël dissimule ses avions civils face aux menaces iraniennes ?

Tel-Aviv, samedi 14 juin 2025 – Face à une escalade sans précédent des tensions militaires entre Israël et l’Iran, les autorités israéliennes ont ordonné une manœuvre d’urgence peu commune : le transfert massif de leur flotte civile à l’étranger.

Selon la presse israélienne, toutes les compagnies aériennes nationales ont été contraintes d’évacuer leurs appareils dans une opération qualifiée de « secrète et éclair », à destination de Chypre, de la Grèce et même des États-Unis.

D’après le quotidien Maariv, la décision a été prise jeudi soir par les services de sécurité israéliens, alors que l’Iran menaçait de frapper des infrastructures stratégiques en représailles à l’assassinat de neuf scientifiques nucléaires iraniens, attribué à l’armée israélienne.

Dans la nuit, les compagnies El Al, Arkia, Israir et Haifa Airlines ont évacué la totalité de leurs avions commerciaux, sortis du territoire israélien en urgence.

Une opération logistique coordonnée avec des alliés

Selon les informations de la presse, cette opération exceptionnelle s’est déroulée en coordination avec les autorités aéroportuaires de Chypre, de la Grèce et des États-Unis. Ces pays ont accepté d’accueillir temporairement les avions israéliens sur leurs pistes, avec un dispositif de sécurité renforcé assuré par le Shin Bet (service israélien de sécurité intérieure) en partenariat avec les forces locales.

Bien que les autorités israéliennes n’aient pas officiellement commenté la décision, des sources sécuritaires citées par Maariv expliquent qu’il s’agit d’une « mesure préventive pour protéger l’infrastructure vitale du transport aérien civil israélien d’éventuelles attaques de missiles à longue portée ».

Fermeture du principal aéroport israélien

En parallèle, le terminal Ben Gourion 3 de l’aéroport international de Tel-Aviv a été totalement évacué, et toutes les opérations commerciales ont été suspendues pour une durée estimée entre trois et quatre jours. Yedioth Ahronoth, un autre média israélien, confirme que toutes les compagnies opérant depuis ou vers Israël ont annulé leurs vols, sans distinction entre les transporteurs israéliens ou étrangers.

Des données de FlightRadar24 ont par ailleurs confirmé que plusieurs vols, notamment de Israir, ont atterri à Larnaca (Chypre), tandis que des avions de El Al ont été identifiés en Grèce et dans des aéroports européens non précisés.

Une escalade régionale sous tension maximale

Cette décision radicale s’inscrit dans un contexte d’extrême tension au Proche-Orient. Vendredi, l’Iran a intensifié ses tirs de représailles, frappant plusieurs villes israéliennes majeures. Les craintes d’une extension du conflit à l’ensemble de la région sont accrues, d’autant plus que plusieurs pays voisins – comme la Jordanie – ont intercepté des missiles et drones iraniens survolant leur territoire en direction d’Israël.

La stratégie israélienne d’évacuer ses avions civils à l’étranger est perçue comme un signal clair : le pays se prépare à des jours de confrontation directe, non seulement sur le plan militaire, mais aussi en matière d’infrastructures vitales.

Mais, rarement Israël n’avait pris une telle mesure préventive à l’échelle de toute son aviation civile. Cette manœuvre, aussi spectaculaire que discrète, montre à quel point le risque d’un embrasement régional est désormais pris au sérieux par les autorités.

Reste à savoir si ce déplacement d’urgence permettra réellement de protéger la flotte israélienne, ou s’il symbolise avant tout une nouvelle phase dans un conflit désormais transfrontalier et multidimensionnel.

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