Un jour fatidique dans l’histoire américaine
Le 22 novembre 1963 a marqué un tournant dans l’histoire des États-Unis avec l’assassinat du président John F. Kennedy, en direct et sous les yeux de tous.
Le 13 juillet 2024 pourrait également devenir une date mémorable dans la mémoire américaine, si le candidat à la présidence et ancien président Donald Trump n’avait pas survécu aux balles tirées par le jeune Thomas Crooks.
Des parallèles historiques et politiques
Il ne s’agit pas seulement d’un assassinat ou d’une tentative d’assassinat, bien que les circonstances diffèrent. Les analystes soulignent que le paysage politique américain dans les deux cas était marqué par des turbulences et des divisions que la démocratie américaine et ses institutions n’ont pas su résoudre, ce qui s’est accentué ces dernières années.
L’assassinat de Kennedy
Dans le cas de l’assassinat de Kennedy, de nombreuses questions demeurent. Le dossier officiel est clos, mais les circonstances entourant le jeune Lee Harvey Oswald, âgé de 24 ans – qui a été tué plus tard par le propriétaire d’un club de nuit dans des conditions mystérieuses – restent sujettes à débat et alimentent les théories du complot.
La tentative d’assassinat de Trump
Pour la tentative d’assassinat de Donald Trump, c’est le jeune Thomas Matthew Crooks, âgé de 20 ans, qui a tiré les balles dont l’ancien président a miraculeusement réchappé. Les motivations et les détails de l’incident restent flous, mais il existe de nombreuses raisons sociales, économiques et politiques similaires en partie.
Kennedy et Trump : deux figures polarisantes
Kennedy, jeune président de 46 ans, incarnait la renaissance du rêve américain, la vitalité de la société et de ses institutions, ainsi que des projets ambitieux qui ont peut-être déplu à l’État profond.
Trump, à 78 ans, reste une figure controversée, suscitant des divisions au sein de la société américaine, parmi ses électeurs et ses élites.
Polarisation et incertitude croissante
Les analystes observent une polarisation et des divisions politiques de plus en plus profondes aux États-Unis. La campagne électorale féroce entre Joe Biden et Donald Trump s’est caractérisée par des attaques personnelles sans se concentrer sur des programmes constructifs.
Les inquiétudes des Américains
Ces conditions ont alimenté les craintes des Américains concernant une augmentation de la violence et des troubles potentiels.
La tentative d’assassinat de Trump par Thomas Crooks pourrait en être une manifestation. Bien que les motivations de Crooks restent inconnues, les rapports suggèrent qu’il pourrait être un “loup solitaire”. Ses actions criminelles reflètent une incertitude croissante et des fractures sociales, économiques et culturelles au sein de la société américaine, comme l’explique l’auteur George Friedman.
Les crises sociales et politiques
Friedman, chercheur en affaires stratégiques et directeur du site “Geopolitical Futures”, note que des problèmes moraux, religieux et culturels déchirent les États-Unis. Il estime que la crise que traverse Washington s’aggrave avec le temps, se transformant en une crise économique et politique.
Un rêve américain en déclin
Les observateurs remarquent que la présence de candidats à la présidence approchant ou dépassant les 80 ans reflète une perte de vitalité et de flexibilité du rêve américain, ainsi qu’un état de stagnation du paysage politique américain et de ses principales institutions.
Problèmes de santé et légitimité
Les Américains constatent que les deux candidats souffrent de problèmes de santé et de doutes sur leurs capacités mentales. Le président Biden, âgé de 81 ans, fait l’objet de nombreuses interrogations sur sa santé mentale en raison de ses nombreuses erreurs et moments d’absence.
Donald Trump, 78 ans, est également considéré comme “chaotique et populiste” et fait face à des poursuites judiciaires répétées, ce qui jette des doutes similaires sur sa capacité à diriger le pays.
Conséquences pour la démocratie américaine
Les Américains craignent que la santé et les problèmes juridiques des candidats, ainsi que les conflits entre les partis “démocrate” et “républicain”, n’érodent la démocratie américaine et n’affectent la crédibilité des États-Unis sur la scène internationale.
Le discours politique a dégénéré en attaques personnelles, érodant la confiance dans les institutions.
Un avenir incertain
La revue “Foreign Affairs” indique que l’État américain est en déclin continu, et cette situation pourrait aggraver la confusion et le chaos internes, perturbant les institutions exécutives, législatives et de contrôle. Cette incertitude pourrait augmenter la violence.
Déclin du rêve américain
Les analystes notent des signes d’érosion de l’expérience démocratique américaine, surtout après le refus de Donald Trump de reconnaître les résultats des élections de 2020 et l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
La violence a augmenté, illustrée par le meurtre de George Floyd le 25 mai 2020 et les manifestations contre la guerre israélienne à Gaza.
Des fractures sociétales
Les analystes soulignent que les divisions politiques profondes et l’incapacité à résoudre les problèmes sociaux et économiques ont creusé les fractures dans la société américaine, menaçant la cohésion sociale et la démocratie américaine.
Les balles de Thomas Crooks : un symbole de désespoir
Les balles tirées par Thomas Matthew Crooks à l’encontre de Donald Trump symbolisent un désespoir profond face à la situation politique et économique, soulignant l’érosion du rêve américain de l’intérieur.
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