On savait que l’économie tunisienne va mal, on savait aussi que celles qui la sous-tendent, les PME, ne vont pas mieux – et oui ça tombe sous le sens. Les données que vient de dévoiler le PDG de la Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME), Labid Zaâfrane, donnent une idée de l’ampleur du mal. En fait c’est pire que ce qu’on imaginait, avec en toile de fond l’inaction totale des autorités pour sauver le seul moteur de l’économie qui tourne encore…
“Nous avons trois ou quatre sociétés qui font faillite tous les jours…», a asséné le patron de la BFPME ce jeudi 24 novembre sur une radio privée. Il appelle le gouvernement à muscler la caisse de sa banque pour l’aider à sauver le tissu entrepreneurial tunisien, et par conséquent l’économie du pays. Il a ajouté que toutes les banques nationales ont été oxygénées par les caisses publiques exceptée la BFPME…
Maintenant il faut s’occuper de cette dernière, avec un plan d’assainissement financier et structurel, a-t-il déclaré. Nous sommes “la seule banque de développement du pays à recevoir l’aide de l’État. La banque pilote beaucoup de fonds pour le compte d’autres parties et a une très grande expertise dans cette niche, tout autant que dans le financement, l’accompagnement et les services mis à disposition par la BFPME“, a dit Labid Zaâfrane.
“Ce qui arrive à la BFPME était prévisible et depuis longtemps, mais le ministère le sait et trouvera la solution», a-t-il ajouté…
Et bien la solution pourrait être ce pactole de 465 millions d’euros ébruité il y a peu par la Banque centrale de Tunisie (BCT). Mais il faudra faire très vite et bousculer ces lourdeurs administratives mortifères, car au rythme où va la disparition des PME il n’en restera plus beaucoup dans quelques mois.
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