Economie

Dégradation de la note d’Israël par Standard & Poor’s sur fond de tensions au Moyen-Orient

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L’agence de notation financière Standard & Poor’s a réduit la note de crédit d’Israël d’un cran, dans un contexte où des attaques de drones en Iran ont été attribuées à Israël par des sources internationales, sans confirmation officielle de la part de Tel Aviv.

Cette annonce a été faite aujourd’hui, vendredi, alors que les risques géopolitiques s’intensifient au Moyen-Orient, impliquant directement Israël, l’Iran, le Hezbollah, et les forces de résistance palestiniennes à Gaza.

Détails de la dégradation

Standard & Poor’s a abaissé la notation de la dette à long terme d’Israël de “AA-” à “A+”, avec des perspectives toujours négatives. La révision prochaine de cette note est prévue pour le 10 mai prochain. L’agence prévoit que le déficit public général d’Israël s’élargira à 8% du PIB en 2024, principalement en raison d’une augmentation des dépenses de défense.

Elle prévoit également que ce déficit élevé persiste à moyen terme et que la dette publique atteigne un pic de 66% du PIB en 2026.

Perspectives futures et risques

La perspective négative reflète la possibilité d’une escalade du conflit entre Israël et le Hamas, ainsi que des confrontations potentielles avec le Hezbollah ou d’autres impacts significatifs sur l’économie israélienne. Standard & Poor’s identifie plusieurs risques d’escalade militaire, y compris une confrontation plus directe et prolongée avec l’Iran.

Réactions israéliennes et internationales

En réponse à cette dégradation, Yahli Rotenberg, comptable général au ministère des Finances israélien, a indiqué que celle-ci était une réaction directe aux récents tirs de missiles iraniens sur Israël. Il a affirmé que malgré ces défis, les investisseurs internationaux considèrent toujours les obligations israéliennes comme des actifs sûrs et liquides. Les trois principales agences de notation (Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s) ont émis des avertissements sur le crédit d’Israël depuis le début de son conflit avec Gaza en octobre dernier.

Impact économique et financier

Les analystes estiment que la baisse de la note pourrait augmenter les pressions sur les obligations israéliennes et le shekel, qui a déjà perdu environ 5% de sa valeur cette année, tombant à une moyenne de 3.8 shekels pour un dollar.

 

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