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Démission de Nadia Akacha : Ce que Saied y gagne, ce que la Tunisie y gagne

Démission de Nadia Akacha : Ce que Saied y gagne, ce que la Tunisie y gagne

Avec le départ de Nadia Akacha, l’inamovible éminence grise du chef de l’Etat, Kais Saied, est-ce la fin des remous au sein du palais de Carthage ? Il faut le souhaiter pour le bien de la Tunisie, car in fine c’est ça le plus important. Au nom de l’intérêt national, même cette pléthore de conseillers qui ont été contraints de quitter le navire de Carthage, par la faute de celle qui soufflait à l’oreille de Kais Saied dit-on, pourraient pardonner. Enfin il faudra demander aux concernés s’ils ont pardonné à Akacha, au président de la République. Mais ça c’est une autre histoire. Nous ce qui nous préoccupe ici c’est de savoir si cette affaire fait du bien au président de la République et donc forcément à tout le pays…

Il se dit que l’ex-directrice de cabinet et ex-conseillère en chef de Saied était, et le mot est faible, en bisbilles avec le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, un des hommes de confiance du chef de l’Etat, celui qui a osé s’attaquer à la forteresse Ennahdha. Quand Akacha dit qu’elle a été “confrontée à des divergences d’opinion fondamentales concernant l’intérêt supérieur (de la Tunisie)” et qu’il était de son “devoir” de partir (je cite l’agence Reuters), elle a tout à fait raison. En effet vu le caractère névralgique et très sensible du poste de Charfeddine, s’il y a conflit et que quelqu’un doit s’effacer c’est bien la partie adverse. C’est beaucoup mieux ainsi pour l’intérêt suprême de la nation. Donc de ce point de vue au moins l’ex-collaboratrice du président de la République a parfaitement réussi sa sortie…

Cette affaire a une conséquence immédiate : la sérénité va revenir à la maison, le palais de Carthage et le gouvernement vont maintenant pouvoir aller de concert pour aller de l’avant. Ce ne sera pas de trop pour attaquer la montagne des dossiers chauds du pays, qui s’amoncellent sur la table de Kais Saied. Tous les collaborateurs du chef de l’Etat ont-ils compris l’extrême urgence d’harmoniser les orientations et points de vue pour sauver la Tunisie ? Pas si sûr…

Ce n’est pas une spécificité tunisienne : Tous les lieux de pouvoir de par le monde ont leurs lots d’ambitieux, de complotistes, de torpilleurs de l’intérêt national. Il se dit qu’au palais de Carthage certains individus mal intentionnés font tout ce qu’ils peuvent pour mettre le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, dans le viseur du ministre de l’Intérieur. Zahi, un autre homme de confiance de Kais Saied, qui était monté au front pour déminer le terrain à Sfax et éviter ainsi une grève générale, qui était également à la manoeuvre pour le rapprochement avec l’UGTT, etc. Un homme de confiance de Saied – Charfeddine – en conflit avec un autre homme de confiance de Saied – Zahi -, il est évident que le pays n’a rien à y gagner…

Heureusement que ces messieurs sont avertis et savent qu’ils doivent travailler main dans la main et œuvrer collectivement pour l’intérêt national. Pour le moment la mayonnaise prend, il faut croiser les doigts en souhaitant que la magie continue d’opérer..

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