Economie

Démolitions à Sousse : La colère de René Trabelsi plus quelques vérités et révélations

Démolitions à Sousse : La colère de René Trabelsi plus quelques vérités et révélations

L’ancien ministre du Tourisme René Trabelsi s’est rappelé au bon souvenir des hôteliers dans un contexte peu flatteur pour l’image de la Tunisie et dommageable pour le tourisme : la décision de démolir les hôtels de Sousse jugés anarchiques. «Les propriétaires d’hôtels de l’ensemble de la Tunisie m’ont contacté. Ils ont exprimé leur grande inquiétude», a déclaré l’ancien ministre ce lundi 8 avril sur une radio privée

Trabelsi a ajouté que les images de l’opération ont heurté tout le secteur et le pays entier. «Nous avons ouvert la saison touristique le 1er avril. Cette scène n’incitera pas les touristes à venir en Tunisie. Il y a des touristes de long séjour qui ont eux-mêmes filmé la scène», a-t-il dit.

Le ministre a tout de même souligné que les agents de la municipalité de Sousse n’ont fait qu’appliquer les instructions, mais selon lui une procédure de régularisation de la situation était nettement préférable à la démolition. «Si nous décidons de procéder de la sorte, alors nous devrions démolir toutes les maisons de La Goulette, de la marina de Bizerte, de Tabarka ou encore de Nabeul. L’Agence de protection et d’aménagement du littoral [Apal] a été mise en place en 1995. Or la majorité des hôtels ont été bâties avant», a-t-il indiqué.

L’ancien ministre a ajouté que lorsqu’il était à la tête du département du Tourisme, il avait suggéré d’adopter un système instaurant la location des terrains pour une longue durée. «La loi appliquée par l’Apal est archaïque. Ces constructions appartiennent à des hôtels qui ont décaissé beaucoup d’argent. De plus ils ont obtenu un permis de construire. On ne peut pas les frapper alors que le véritable responsable est la personne qui a accordé ce permis. Il ne faut pas appliquer la décision de démolir, mais aller vers une régularisation de la situation», a-t-il indiqué…

Trabelsi s’est arrêté sur les difficultés économiques du pays et les déboires du secteur touristique du fait de la guerre en Ukraine. «Nous avons perdu les marchés russe et ukrainien. J’ai été bouleversé par ces images. Il y a des réformes à faire, car la loi n’est plus adaptée au contexte. J’invite le président de la République à agir. L’Apal devrait se limiter à la propreté de la plage au lieu de jouer au policier. Il faut savoir raison garder», a conclu l’ancien ministre…

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut