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Dépassant 7 fois la valeur de la dette extérieure, quid du profil des importations…

Dépassant 7 fois la valeur de la dette extérieure, quid du profil des importations…

L’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) vient de publier un note récente intitulée « Les importations tunisiennes : Quel comportement sectoriel ? » qui a été présentée comme étant une analyse qui se propose d’étudier la nature des équations d’importations de biens (hors agriculture et énergie).

D’après la note de l’ITCEQ, le déficit de la balance commerciale tunisienne n’a cessé, de se dégrader depuis 2006, surtout durant la période post-révolution, pour atteindre en 2019 son maximum historique (19408.7 millions de dinars). A l’évidence, ce déficit est permanent eu égard à l’existence des difficultés d’ordre structurel.

Il s’agit, en l’occurrence, de la perte pérenne des parts de marché tant au niveau international qu’au niveau du partenaire classique de la Tunisie (l’Union Européenne), de la dégradation du climat des affaires, des faibles performances à l’exportation, de la concentration sur des marchés relativement peu dynamiques et des produits peu porteurs, etc.

Les résultats des estimations effectuées montrent que :

1- Les importations des biens (hors agriculture et énergie) sont expliquées principalement par la demande intérieure et, à moindre degré, par les prix relatifs, mais seulement sur le court terme;

2-  Les déterminants des importations pour les secteurs IME, IAA et THC gardent leur significativité à court et à long terme avec des intensités plus ou moins fortes;

3-  Le rôle des prix relatifs apparait moins net à long terme qu’à court terme pour les industries diverses;

4-  L’augmentation des importations des IME est imputable principalement à la vigueur de la demande intérieure notamment de la Formation Brute du Capital Fixe (FBCF) qui a le plus fort contenu en biens importés (biens d’équipement). De ce fait, c’est la structure des produits de la demande domestique qui détermine le comportement des importations des différents secteurs des industries manufacturières;

5-  Pour les secteurs THC et IAA, les prix relatifs sont élastiques (supérieurs à l’unité).

L’ITCEQ a précisé qu’il importe d’explorer plus profondément les facteurs qui ont, non seulement, neutralisé l’impact positif de l’évolution du taux de change sur la balance commerciale, mais aussi aggravé le déficit des échanges tunisiens.

Par ailleurs, ce qui est intriguant c’est plutôt l’« oubli » par les autorités de l’hémorragie des importations anarchiques qui a détruit l’économie nationale et la réduction de la résolution de cette catastrophe en de simples approches de régulation du secteur structuré.

Il est à rappeler que d’après les chiffres de l’INS, la valeur des importations durant la période 2011-2019 est de l’ordre de 40.8044 millions de dinars soit l’équivalent de 7 fois l’encours de la dette extérieure qui s’élève à 58.405,3 millions de dinars, selon les données du rapport annuel 2019 de la BCT.

Faut -il noter que la recherche de l’équilibre des soldes commerciaux et courants afin de limiter le déficit du budget de l’Etat 10.1% du PIB) requiert beaucoup de compétence et surtout de courage.

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