Dans une vidéo diffusée sur la page du Mouvement “Citoyens contre le coup d’Etat” ce soir, l’ancien leader nahdhaoui, Samir Dilou a commenté, depuis le siège des grévistes de la faim, le point de presse tenu par le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine portant sur l’affaire de l’ancien ministre de la Justice du parti Ennahdha, Noureddine Bhiri.
En effet, Samir Dilou a indiqué que “l’approche de l’interaction avec les affaires publiques de Kais Saied est basée sur sa vision de la justice”.
Un réquisitoire mutuel, qui croire ? :
« Le danger ne réside pas dans l’aspect de la violation des droits humains comme l’a affirmé Ayedi tout à l’heure, mais l’affaire est bel et bien politique, contenant des infractions du droit humain qui sont les moyens de ceux qui n’ont ni un programme ni une vision », a-t-il déclaré.
« Premièrement, il a évoqué le retard des procédures juridiques. Deuxièmement, il a indiqué qu’il a senti, comme tout agent de sécurité, le devoir d’honnêteté”
“Troisièmement, il a affirmé avoir attendu l’avancement de ces procédures mais qu’ils ont pris du retard ! Ceci dit, si je poursuis Jaouher en justice, en cas de retard des procédures, je me charge de régler mes comptes avec lui ! », a-t-il expliqué.
« Quatrièmement, il a indiqué avoir des angoisses d’où la tenue imminente du point de presse (…) Il a aussi accusé le comité de défense de Noureddine Bhiri de diffusion de calomnies», a-t-il poursuivi.
Soutenant Me. Saida Akremi épouse Bhiri, Samir Dilou a souligné que ces accusations sont infondées.
Affirmant l’enlèvement de Bhiri dans un espace public alors que le ministère a indiqué l’avoir convoqué, d’autant plus que son emplacement n’a pas été précisé.
D’après Charfeddine, les autorités tunisiennes se sont intervenues d’urgence et de manière préventive, selon les dispositions de la loi antiterroriste tunisienne car ce dossier serait lié directement à des affaires terroristes.
Des droits humains « bafoués » après le 25 juillet :
Samir Dilou a souligné qu’une délégation de l’INPT n’a pu visité Noureddine Bhiri hier soir à une heure tardive qu’après avoir publié un communiqué le 31 décembre dénonçant son interdiction le pouvoir en place de lui rendre visite.
Il a tenu par la même occasion à dénoncer le coup d’Etat inconstitutionnel et les décrets présidentiels qui en découlent, affirmant que Saied est en train d’instaurer une justice parallèle.
Etrangement les questions du respect des droits humains et des libertés ainsi que des procédures judiciaires ne sont mises en avant que lorsqu’on touche à « leurs intérêts »… Pauvre citoyen lambda !
Il convient de noter que l’ancien ministre nahdhaoui de la Justice, Noureddine Bhiri est soupçonné d’octroi illégal de pièces d’identité et de certificats de nationalité et d’implication dans des affaires terroristes.
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