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Des sièges pour l’Afrique au Conseil de sécurité : Pourquoi on pourra compter sur Biden et Macron

Des sièges pour l’Afrique au Conseil de sécurité : Pourquoi on pourra compter sur Biden et Macron

Cela fait plus de 40 ans que la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU est sur la table, les déflagrations de la guerre en Ukraine pourraient accélérer une reconfiguration géopolitique majeure que l’Afrique – mais pas qu’elle – appelle de ses voeux. Dans ce combat pour la justice dans la gestion des affaires du monde, les Africains pourront compter sur les présidents américain et français, Joe Biden et Emmanuel Macron…

Biden a déclaré du haut de la tribune de l’ONU hier mercredi 21 septembre qu’il milite pour une profonde révision du Conseil de sécurité (CS) de l’ONU, en augmentant “le nombre de membres permanents et non permanents” de cet organe phare de l’ONU de manière à donner à l’Afrique, l’Amérique latine et les Caraïbes la place qu’ils méritent

La veille, dans un discours de haut vol qui a marqué les esprits à l’Assemblée générale de l’ONU, Emmanuel Macron avait également plaidé pour une refonte du CS. Il est d’avis que les membres de cette structure “ne sont plus les seuls à avoir leurs mots à dire” et qu’il faut “œuvrer plus largement au consensus international nécessaire à la paix“. L’objectif est d’en faire un outil “plus représentatif, qu’il accueille de nouveaux membres permanents, qu’il soit capable de jouer tout son rôle en limitant son droit de veto en cas de crimes de masse“, a ajouté le président français…

Evidemment la Russie, un des 5 membres permanents du CS (aux côtés des USA, de la Chine, la France et le Royaume-Uni), est dans toutes les têtes. Le sujet avait été soulevé en avril dernier dans ce même endroit par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, il faut croire que le dossier fait son bonhomme de chemin dans les esprits, même si l’ONU est ce qu’elle est : La bonne conscience du monde plutôt qu’un vrai levier pour régler les problèmes de l’humanité…

Le président sénégalais et président en exercice de l’Union africaine, Macky Sall, doit boire du petit lait, lui qui avait déclaré mardi dernier à cette même tribune qu’est venu le “temps de faire droit à la juste et légitime revendication africaine sur la réforme du Conseil de Sécurité“. Sall et d’autres leaders africains ont certes des liens avec la Russie mais ils défendent avant tout les intérêts de leur continent. Si la future réforme du CS de l’ONU devait se faire aux dépens de la Russie, il est évident que les Africains tiqueraient mais ne bouderaient pas ce qu’il y a dans le panier de l’ONU, soutenus en cela par le Japon et d’autres contrées de la planète.

Evidemment pour Macron ce soutien à l’Afrique n’est pas un acte gratuit, le continent, du centre au nord, est en effet un terrain de chasse pour la France et ses investissements. On l’a vu le mois dernier en Algérie et en juillet 2022 au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. Quant à Biden, il a annoncé en grande pompe en novembre 2021 le grand retour des USA sur le continent africain, après la léthargie de l’ère Trump. On attend les Etats-Unis depuis. On a eu entre temps, en juin 2022, l’engagement sur un financement de 600 milliards de dollars. Là aussi on attend toujours…

Tout cela pour dire que les intérêts des uns et des autres ne sont jamais loin. Mais ça convient très bien aux Africains, pourvu que leurs dossiers avancent.

 

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