Selon un rapport de la chaîne américaine CNN diffusé ce samedi, des soldats israéliens combattant au sud du Liban ont décrit les difficultés rencontrées sur ce front par rapport à leur expérience à Gaza. Le relief montagneux de la région, où se cachent les combattants du Hezbollah, complique leurs opérations militaires, rendant inefficace la supériorité militaire de l’armée israélienne en termes d’armements, d’effectifs, et de renseignement.
Les soldats ont expliqué que les avantages qu’ils possèdent en termes de technologie militaire et de nombre sont largement diminués par la topographie du Liban, en particulier dans les zones montagneuses.
Cette configuration géographique favorise les forces du Hezbollah, rendant le combat beaucoup plus complexe que les opérations menées dans les plaines de Gaza.
Des soldats ayant combattu à Gaza ont souligné la grande différence entre les deux fronts. À Gaza, le terrain urbain et plat permet à l’armée israélienne d’utiliser plus efficacement ses armes sophistiquées et de coordonner plus facilement ses opérations. En revanche, dans le sud du Liban, les conditions géographiques et la forte résistance du Hezbollah rendent la progression israélienne plus difficile.
L’armée israélienne, qui avait concentré ses efforts initiaux sur Gaza, a dû redéployer ses forces. Désormais, quatre brigades sur sept sont engagées au Liban, tandis que Gaza est devenue une priorité secondaire.
Les soldats ont également exprimé leur surprise face au niveau de résistance opposé par les forces du Hezbollah, malgré les pertes récentes du mouvement, y compris l’assassinat de plusieurs de ses dirigeants, parmi lesquels Hassan Nasrallah, secrétaire général du parti.
Cette résistance, combinée aux difficultés logistiques et géographiques, a créé un défi de taille pour Israël.
Certains soldats israéliens ont partagé leur inquiétude quant à une possible escalade des opérations terrestres au Liban. Ils espèrent que l’invasion ne s’étendra pas davantage, compte tenu des défis rencontrés.
Ces inquiétudes sont renforcées par les lourdes conséquences humaines du conflit. Depuis le début de l’escalade militaire, qui s’est intensifiée le 23 septembre, les raids israéliens ont provoqué la mort de 1 300 personnes au Liban et forcé plus de 1,2 million de personnes à fuir leurs foyers.
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