La relation entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD) est bien plus qu’une simple collaboration ; c’est un partenariat stratégique profondément enraciné dans le temps.
Cette collaboration est non seulement ancienne, mais aussi diversifiée et multisectorielle. Elle englobe des domaines cruciaux pour le développement économique et social de la Tunisie et de l’Afrique. Parmi les secteurs clés de cette collaboration, les projets durables, l’inclusion sociale, l’énergie et les infrastructures qui sont des domaines qui occupent particulièrement une place prépondérante, contribuant à la modernisation et à la connectivité du pays.
Un engagement collectif
Plus de 175 acteurs du développement se sont réunis au mois de mai dernier à Tunis dans le cadre d’un atelier de renforcement des capacités organisé par la BAD sur les exigences environnementales et sociales nationales.
L’événement a réuni des représentants de plusieurs institutions nationales clés, dont ceux du ministère de l’Économie et de la Planification, du ministère des Finances, du ministère de l’Environnement, de l’Agence nationale de la protection de l’environnement, du ministère des Domaines de l’État et des affaires foncières.
Etaient également présents les représentants de la Direction générale des ponts et chaussées, des unités de gestion des projets, des représentations régionales des ministères sectoriels, des représentants du secteur privé, ainsi que des bureaux d’études et consultants qui accompagnement les promoteurs dans la préparation, la mise en œuvre et le suivi des instruments environnementaux et sociaux.
Des experts de la Banque mondiale ont présenté le Cadre environnemental et social (CES), offrant l’occasion aux participants d’apprécier sa complémentarité avec les exigences environnementales et sociales du système national, et du Système de sauvegardes intégré de la Banque africaine de développement.
À l’issue de cinq jours d’échanges techniques, le directeur de la coopération africaine au ministère tunisien de l’Économie et de la Planification, Tarek Bouhlel, a salué « l’engagement collectif en faveur d’une mise en œuvre plus durable et inclusive des projets financés par la Banque africaine de développement en Tunisie ».
Renforcer la collaboration
Cet atelier avait pour cadre la mise en œuvre du Système de sauvegardes intégré (SSI) mis à jour de la Banque et entré en vigueur en mai 2024. Il visait à promouvoir une appropriation nationale des exigences environnementales et sociales du SSI, en tenant compte du cadre réglementaire de la Tunisie et des standards internationaux en la matière.
« Une politique ambitieuse ne produit ses effets que si elle est partagée et appliquée sur le terrain, surtout avec les communautés concernées. C’est tout le sens de cet atelier, qui marque une étape importante dans notre partenariat avec la Tunisie », a souligné Malinne Blomberg, la directrice générale adjointe du Groupe de la Banque pour l’Afrique du Nord.
L’atelier a aussi permis de renforcer la collaboration entre la Banque et les Unités de gestion des projets (UGP), saluées pour leur suivi environnemental et social efficace des opérations. En décembre 2024, plus de 75% du portefeuille tunisien de la Banque affichait une performance environnementale et sociale jugée satisfaisante.
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