Devoir de mémoire. Sept ans : 24 novembre 2015 – 24 novembre 2022 ! dans exactement dix jours, 84 mois se seraient écoulés depuis le sinistre attentat-suicide terroriste contre le bus de la garde présidentielle. Hier, 13 novembre 2022, se sont, aussi, sept longues années depuis la décapitation dans les montagnes de Sidi Bouzid de feu Mabrouk Soltani, le jeune berger de seize ans.
Tollé d’indignation, messages de solidarité. Et puis quoi ? Rien, ou presque ! En témoigne, l’ossature de ce qui aurait dû être un monument de mémoire des soldats tombés par la lâcheté des terroristes .
Certes, en face du Palais de Carthage, une belle plaque en marbre rend hommage aux martyres de la garde présidentielle. Mais qui ira se recueillir dans un endroit, qui pour des raisons de sécurité, est difficile d’accès et quasiment interdit au stationnement ?
Sur les lieux de l’attentat, sis l’avenue Mohammed-V, jouxtant la Tour de la nation ; siège du ministère des domaines de l’Etat et des affaires foncières ; se dresse un pan de mur inachevé, en briques et ciment. Triste, lugubre et laid. Il reste comme un témoin d’une époque faite de compromis, de compromissions et d’arrangements.
Nous croyons ce temps révolu. Et qu’il importe de rendre l’hommage qu’ils méritent à ceux qui sont tombés pour le pays. Tous les jours, des élèves, des jeunes et des moins jeunes empruntent cette route. Réaliser un monument digne ; plaque commémorative, stèle, statuette, etc. ; serait rendre hommage. Mais surtout rappeler aux Tunisiens que le chemin de la liberté a été entaché de sang et de malheurs.
Dix jours, nous séparent de cette date macabre. Les autorités publiques peuvent faire un effort ! Wait and see.
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