Economie

DG du FMI : la Tunisie dans le club des 3 qui seront secourus

DG du FMI : la Tunisie dans le club des 3 qui seront secourus

Le service de la dette a explosé en Tunisie, et le mot est faible. Il faut croire que les complaintes de l’exécutif tunisien sont arrivées aux oreilles de la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva. On vient d’apprendre qu’une bouffée d’oxygène est peut-être en vue. La patronne de l’institution internationale a fait savoir qu’elle projette de prendre langue avec Tunis pour étudier les modalités d’une aide dans ce contexte de marasme financier accentué par le fardeau du remboursement de la dette. De là à penser que l’exécutif tunisien pourra à terme négocier avec le FMI un dispositif du même type que l’accord sans précédent signé avec l’Argentine c’est un pas que nous ne franchirons pas…

La bonne nouvelle est que nous voyons la dette, nous la suivons et nous nous concentrons déjà sur les pays qui ont besoin d’une restructuration de la dette“, a déclaré hier jeudi 14 avril la DG du FMI sur Bloomberg Television. “Nous devons faire pression pour une restructuration de la dette (…). Nous siégerons avec la Tunisie et nous discuterons de ce qui doit être fait de manière réaliste“, a-t-elle ajouté. Le même mécanisme sera sur la table pour le Sri Lanka et l’Égypte…

Kristalina Georgieva n’a pas souhaité en dire plus sur les détails de ce dossier de la plus haute importance, elle s’est bornée à dire qu’il faudra donner à certains pays la possibilité de restructurer leurs dettes. Elle parle surtout des nations qui ont les plus faibles revenus, surendettés ou proches du surendettement. La Tunisie sera-t-elle logée dans cette catégorie ? D’après les confidences de responsables tunisiens, le futur accord avec le FMI ne stipulera pas la restructuration de la dette internationale du pays. Il faudra donc attendre pour en savoir plus l’ampleur du coup de main du principal bailleur…

Les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, à partir de lundi prochain, devraient lever un coin du voile sur la révision des plans des institutions internationales dictée par les contrecoups économiques de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une guerre qui a obligé le FMI à revoir à la baisse les perspectives de croissance de 143 pays sur 190, un ensemble qui pèse 86% dans la production mondiale.

 

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