Face à une crise économique mondiale qui dure depuis le Covid, la Tunisie a le support de sa diaspora pour maintenir ses équilibres financiers. En 2024, les transferts d’argent des Tunisiens de l’étranger ont atteint 1,07 milliard de dinars, en hausse de +7,2% par rapport à l’année précédente.
Ces fonds, essentiels pour de nombreux foyers, sont une source précieuse de devises étrangères, représentant plus de 5% du PIB tunisien.
Si ces envois d’argent soutiennent la consommation et l’immobilier, le défi est désormais d’orienter ces flux vers des investissements productifs. Le gouvernement tunisien déploie des incitations fiscales et facilite les démarches administratives pour encourager les Tunisiens de l’étranger à créer des entreprises locales.
Malgré ces efforts, beaucoup d’expatriés restent dans la logique de la consommation et l’acquisition immobilière. La bureaucratie dénoncée à mainte reprises par le président Kais Saied est encore perçue comme des freins majeurs à l’investissement.
Si la Tunisie parvient à instaurer un climat plus attractif pour les investisseurs étrangers et sa diaspora, elle pourrait renforcer considérablement son économie. La clé réside dans la stabilité fiscale et des réformes administratives facilitant l’investissement privé.
En attendant, la diaspora tunisienne continue de jouer un rôle crucial en soutenant financièrement leurs proches et en participant, à leur manière, au développement du pays.
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