L’affaire du présumé complot contre la sûreté de l’Etat est sans doute celle dont on parle le plus dans les cafés et salons de thé mais dont on sait le moins. Ce dossier est presque aussi énigmatique que le prêt du FMI. L’avocat Samir Dilou, qui s’est manifestement bien remis de son grave accident de la route, a livré ce mardi 30 mai les derniers développements des arcanes de la justice. Et le moins qu’on puisse dire est qu’il n’a rien de bon à annoncer à ses clients et à ceux qui pourraient bientôt les rejoindre derrière les barreaux…
Dilou a déclaré sur Mosaïque FM qu’une seconde instruction “pour complot contre la sûreté de l’Etat” vient d’être mise en orbite au bureau d’instruction numéro 36 du Tribunal militaire. Il a dit dans la foulée que plus de 20 noms, dont d’anciens chefs du gouvernement et d’autres personnalités, sont mentionnés dans ce dossier.
Par ailleurs l’avocat a évoqué la tournure que prend la première affaire. Il a fait savoir que le premier informateur est passé au statut de témoin. Cela signifie que son déballage prend encore plus de poids et donc pourrait corser l’addition des présumés comploteurs. On a également appris que le dossier s’est étoffé avec des éléments contenus dans une plainte déposée récemment par le businessman Chafik Jarraya, qui croupit en prison.
L’avocat a déclaré que le second informateur a été auditionné mais son identité reste secrète. Dans sa deuxième audition l’individu a révisé certains aspects de son témoignage et y a greffé des noms dont l’un n’est plus de ce monde depuis 2020. Le Comité de défense s’attend à ce que l’exécutif continue dans la dynamique de la fuite en avant pour mouiller d’autres personnalités, a confié Dilou…
Il n’en dira pas plus sur la teneur de ces nouveaux éléments et sur leur gravité.
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