Dimanche 8 juin 2025, fin d’après-midi. Sous un soleil encore bien présent, des milliers de familles tunisiennes reprennent la route vers Tunis après le week-end de l’Aïd. Direction l’autoroute A1, péage de Sousse.
À ce moment précis, certains rêvaient d’un passage fluide grâce au télépéage. D’autres croyaient encore au Père Noël.
Sur l’image prise ce jour-là, on aperçoit zéro voie dédiée au télépéage. Aucune. Nada. Les flèches vertes ? Oui, elles s’allument. Mais c’est uniquement pour inviter les automobilistes à faire la queue… comme tout le monde.
Quant à ceux qui ont investi dans un badge de télépéage, vendu comme la promesse de « gagner du temps », ils auront gagné… des minutes d’attente.
Une situation cocasse, pour un dispositif censé symboliser la modernisation de la mobilité en Tunisie. Alors qu’on leur avait promis un système « intelligent » pour éviter les ralentissements, les usagers équipés se retrouvent à bloquer la voie… derrière ceux qui paient en espèces.
Aucune voie automatique activée, aucun affichage clair, aucun agent pour orienter. Juste une belle file indienne, version autoroutière.
C’est quoi la logique ?
Le télépéage, rappelons-le, a été lancé avec les promesses : gain de temps, réduction des files, mobilité fluide.
En théorie, c’est simple : une ou deux voies réservées, un passage sans arrêt, un système automatisé.
En pratique, surtout lors des pics de circulation, on fait des passages dédiés pas mixte. C’est quoi la logique ? ça ne peut certainement pas être problème de ressource humaine puis que c’est automatisé , ni problème technique puisque une fois arrivé, le télépéage marche
Une simple remarque, pas une attaque
Soyons clairs : il ne s’agit pas ici de jeter la pierre à qui que ce soit. Mais poser la question n’est pas accuser. Et la question est simple : pourquoi proposer un service de télépéage s’il n’est pas activé lorsque les routes sont pleines ?
Parce que s’il faut attendre les jours creux pour en profiter, autant l’appeler « télépéage du mardi matin entre 9h et 10h ».
Les automobilistes, eux, n’ont rien contre la patience. Ils en font preuve chaque jour. Mais ils aimeraient, parfois, que les promesses d’innovation deviennent des réalités concrètes, surtout quand elles sont payantes.
Une image, un symbole
La photo prise ce dimanche au péage de Sousse n’est pas une plainte. C’est un témoignage. Elle illustre un décalage entre l’intention (numériser, fluidifier) et l’exécution (embouteiller, frustrer).
Et ce décalage, à l’heure où la Tunisie aspire à moderniser ses services publics, mérite au moins… un peu de réflexion.
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