Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, à la tête d’un pays en plein essor, veut faire des affaires à tour de bras pour préparer l’après-pétrole/gaz. Ça tombe bien la Turquie aussi, frappée par une récession sans précédent et une inflation à un niveau historiquement haut – près de 70% cumulé cette année. Tebboune a atterri chez Recep Tayyip Erdogan hier dimanche 15 mai, pour une visite de 3 jours. Et les sujets ne manquent pas…
L’Algérie est fin «prête à développer les relations avec la République de Turquie au plus haut niveau», a déclaré sur place le chef de l’Etat algérien, avant de magnifier les «relations très fortes à tous les niveaux, notamment économique, politique et historique» rapporte ce lundi Algérie 360°
Tebboune a indiqué que l’Algérie est la première destination des investisseurs turcs, avec plus de 4 milliards de dollars. Au niveau des échanges commerciaux, les deux pays affichent 4-5 milliards de dollars par an. Le chef de l’Etat algérien a confié qu’Erdogan et les autorités turques projettent de coopérer davantage avec l’Algérie pour doper les investissements et prospérer sur le marché africain.
Comme il le fait à chacun de ses déplacements – il l’a fait en février dernier au Koweït -, le président algérien a débattu avec la communauté algérienne résidant en Turquie. L’occasion de mettre en avant la bonne santé des finances algériennes, de mettre en relief ce qui est fait pour doper les investissements et faciliter la vie aux opérateurs étrangers.
Tebboune a vanté «l’amélioration de la situation financière du pays», qui a permis de ne pas emprunter un seul dollar à l’étranger, notamment auprès du FMI. Par ailleurs il a dit que “grâce à la prise de conscience des citoyennes et citoyens algériens, le pays progresse jour après jour alors que certains semaient le désespoir et prédisaient à l’Algérie un recours à l’endettement en 2020».
Autre indication macroéconomique de taille : Le bon niveau des réserves de change. Elles sont montées à plus de 42 milliards de dollars cette année ; même tendance pour l’excédent commercial, 1,5 milliard de dollars en 2021. Tebboune a souligné que le virage de la hausse de la production et des exportations sera accentuée de manière à rogner les importations. Il a rappelé que l’an dernier la valeur des exportations, hors pétrole-gaz, a affiché plus de 5 milliards de dollars, ce qui n’était pas arrivé depuis 25 ans…
Le président de la République a fixé les ambitions du pays en la matière : 7 milliards de dollars à l’export en 2022, hors hydrocarbures. Il a invité les fils et filles de l’Algérie à se joindre à l’effort de développement national et à miser dans la création de richesses…
Pour accompagner cette dynamique, Tebboune a fait savoir qu’Air Algérie va acquérir 15 nouveaux appareils.
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