Le feuilleton autour de la vente d’Opella, la filiale de Sanofi spécialisée dans la production du Doliprane, se poursuit avec un nouveau rebondissement.
Le fonds d’investissement français PAI Partners a fait une nouvelle offre pour racheter Opella, surenchérissant de 200 millions d’euros par rapport à sa précédente proposition. Cette offre intervient dans un contexte tendu marqué par les inquiétudes des syndicats et les déclarations gouvernementales sur la “souveraineté nationale”.
Une offre renforcée par PAI Partners
D’après les informations du Figaro confirmées par BFM Business, PAI Partners a présenté une offre révisée le 17 octobre, avec une augmentation de 200 millions d’euros par rapport à la précédente proposition.
Ce qui rend cette offre plus compétitive que celle du fonds américain CD&R, initialement sélectionné par Sanofi. Le fonds français s’engage également à maintenir le siège social d’Opella en France et à préserver les emplois dans les sites de production français, notamment à Compiègne et Lisieux.
Des garanties sociales et industrielles
PAI Partners a aussi promis un plan d’investissement de 60 millions d’euros sur cinq ans pour les deux sites de production, tout en proposant de renforcer la filière du paracétamol en France.
La priorité sera donnée à l’approvisionnement auprès de fournisseurs locaux comme Sequens. De plus, un plan d’actionnariat salarié ainsi que des efforts en R&D pour le site de Compiègne font également partie de l’offre.
Contexte tendu avec les syndicats
Cette nouvelle proposition intervient alors que les syndicats CFDT et CGT ont lancé un appel à la grève à partir du 16 octobre. Ils craignent une “casse sociale” concernant les 1 700 emplois d’Opella, dont 750 sur les sites de Compiègne et Lisieux, entièrement dédiés au Doliprane.
Audrey Duval, présidente de Sanofi France, a tenté de rassurer en affirmant que Sanofi resterait actionnaire à 50% et conserverait un droit de veto sur les décisions stratégiques, y compris celles concernant le Doliprane.
Un enjeu de souveraineté nationale
Pour le gouvernement français, la production du Doliprane est perçue comme un “enjeu de souveraineté nationale”. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a insisté sur la nécessité de maintenir l’approvisionnement en France ainsi que la localisation des décisions stratégiques sur le territoire national.
Le ministre de l’Économie a d’ailleurs réaffirmé cette position lors de sa visite à Lisieux, soulignant que la production du Doliprane resterait en France.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires