Le ministère américain de l’éducation a annoncé, ce mardi 11 mars, le licenciement de près de la moitié de son personnel, marquant une nouvelle étape dans la volonté de l’administration Trump de réduire la taille de l’État fédéral.
Cette décision s’inscrit dans un contexte de réforme profonde où le président américain n’a jamais caché son intention de supprimer purement et simplement ce ministère.
Une restructuration massive
Dans un communiqué officiel, le ministère a confirmé qu’une “réduction des effectifs touchant près de 50 % du personnel” avait été engagée. Les employés concernés seront placés en congé administratif à compter du 21 mars, précise le document.
La ministre de l’éducation, Linda McMahon, a justifié cette décision en expliquant qu’elle visait à “assurer une meilleure efficacité et responsabilité du ministère”, tout en s’assurant que “les ressources sont déployées là où elles comptent le plus : auprès des élèves, des parents et des enseignants”.
Vers une suppression du ministère de l’éducation ?
Plusieurs médias américains, dont le Wall Street Journal, avaient rapporté la semaine dernière que Donald Trump préparait le démantèlement complet du ministère de l’éducation. Un brouillon de décret aurait même circulé, chargeant Linda McMahon de “prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter la fermeture du ministère”.
La suppression totale du ministère, créé en 1979 sous la présidence de Jimmy Carter, nécessiterait toutefois l’adoption d’une loi par le Congrès. Or, bien que les républicains disposent actuellement de 53 sièges au Sénat, une telle mesure exigerait 60 votes pour être validée, ce qui complique son aboutissement.
Une décision controversée
Le projet de restructuration suscite de vives réactions. De nombreux experts en éducation dénoncent une “attaque” contre le système éducatif fédéral. Les syndicats d’enseignants ont immédiatement réagi, qualifiant cette décision de “coup de massue” pour le secteur.
Certains gouverneurs démocrates ont également exprimé leur inquiétude. Gavin Newsom, gouverneur de Californie, a déclaré que “cette mesure fragilisera encore davantage le système scolaire public américain”.
Une bataille politique en perspective
Cette annonce pourrait relancer un vif débat au sein du Congrès, alors que plusieurs parlementaires démocrates ont déjà promis de bloquer toute tentative de suppression du ministère.
De son côté, Donald Trump reste fermement convaincu que l’éducation doit être laissée à la charge des États, affirmant que le ministère de l’éducation est “un gouffre financier inutile”.
Reste à voir si ce projet pourra aboutir avant la fin de son mandat. En attendant, les 50 % de fonctionnaires licenciés pourraient bien être les premiers à en subir les conséquences.
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