Economie

Du sucre à gogo ce dimanche, place aux mauvaises nouvelles…

Du sucre à gogo ce dimanche, place aux mauvaises nouvelles…

Aux grosses quantités de sucre qui ont été saisies récemment – il était temps ! – s’ajoute l’arrivage de demain vendredi 16 septembre, au port de Bizerte. C’est le directeur général de l’Office national du Commerce, Elyes Ben Ameur, qui en a fait l’annonce ce jeudi. Il a dit au passage que le stock de sucre à disposition couvre les besoins nationaux pour 20 jours…

Il a indiqué que le sucre qui débarquera sera ventilé à partir de dimanche prochain. Donc théoriquement les pépins des Tunisiens sont terminés, du moins dans l’immédiat, reste à attaquer les autres chantiers : l’huile subventionnée, le lait, etc. Et ma foi il y a du boulot…

Ben Ameur a par ailleurs confié que l’Office a paraphé des contrats d’achat de sucre, pour un volume de 23 mille tonnes, dont une grosse part prendra la direction de l’usine de Béja pour y être raffinée.

Mais le pays, avec sa consommation de 360 000 tonnes par an – une moyenne de 986 tonnes par jour -, ne pourra pas faire l’économie d’une réforme du système…

 La fin du monopole de l’importation-exportation du sucre, c’est ce qui trotte dans la tête des autorités. La tension actuelle sur le marché, avec une tonne de sucre qui est passée de 400 dollars à 650-700 dollars, devrait accélérer la libéralisation du marché. Le sucre n’est pas le seul concerné par ce projet, il y a aussi le café, le thé et le riz…

Clairement l’Office du commerce n’a plus les moyens de suivre la flambée à l’international depuis que le président russe, Vladimir Poutine, s’est mis en tête de s’installer chez son voisin, l’Ukraine. Donc il va bien falloir que d’autres acteurs supplantent l’office pour que les Tunisiens continuent de faire leur café, manger du riz, etc. Inéluctablement des privés vont s’installer sur ces marchés très juteux…

Cela pourrait prendre la forme d’une concurrence saine qui maintiendrait les prix au niveau actuel, voire les tirer vers le bas, même si c’est très improbable ; cela pourrait aussi se traduire par une entente illicite pour faire monter les tarifs. En l’occurrence tout est possible dans la Tunisie post-révolutionnaire…

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