La chambre syndicale des propriétaires des boulangeries, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), a annoncé aujourd’hui, mercredi 7 décembre 2022, la suspension de sa grève, entamée tôt ce matin, après avoir trouvé un accord avec le ministère du commerce concernant ses dettes dues par l’État. La chambre a indiqué que le travail reprendra dans tous les gouvernorats du pays.
Règlement partiel
Le trésorier de la chambre des propriétaires des boulangeries, Sadok Haboubi, a confirmé que la grève avait été levée en raison du rôle social des boulangeries, bien que l’accord trouvé n’ait pas satisfait les professionnels, indiquant que l’autorité de tutelle a montré des justificatifs lors de la séance de négociation qui s’est tenue aujourd’hui avec les professionnels, prouvant la mobilisation d’une partie des dettes de boulangerie pour les mois de novembre et décembre 2021 sur un montant total de 251 millions de dinars.
Haboubi a ajouté que le ministère ne s’est pas engagé, en contrepartie, à payer le reste des échéances dues pour 2022, indiquant que les professionnels ont été informés que la situation financière difficile du pays ne permet leur paiement que lorsque les fonds nécessaires sont disponibles.
Il a indiqué que le secteur des boulangeries classées qui fabriquent du pain subventionné est menacé de faillite en l’absence de toute vision pour aider ces petites entreprises à poursuivre leur travail avec le début de la levée des subventions dès l’année prochaine.
Un secteur dans la tourmente
Le trésorier de la chambre des propriétaires des boulangeries a annoncé que les boulangeries classées perçoivent des tranches comprises entre 50 et 100 mille dinars après le nouvel accord, selon les rations de farine qui sont fournies à chaque boulangerie, soulignant que ces montants permettent de faire fonctionner le niveau minimum de service pour 3317 boulangeries qui fabriquent du pain pour les Tunisiens.
Les boulangeries subventionnées de Tunisie ont entamé une grève ouverte aujourd’hui, pour protester contre la « lenteur » du gouvernement à verser les dettes accumulées depuis plus d’un an.
La chambre syndicale des propriétaires des boulangeries classées (travaillant dans l’industrie du pain subventionné) avait annoncé la suspension indéfinie du travail, alors qu’elle s’était lancée dans une grève similaire en octobre dernier, mais elle a repris son activité après avoir trouvé un accord avec le ministère du commerce pour payer les boulangeries.
Les boulangers reçoivent une subvention censée être dépensée mensuellement en échange de la fabrication de pain subventionné.
Rappelons que les importations tunisiennes de céréales ont augmenté au cours des neuf premiers mois de l’année en cours de 45,5%, pour atteindre plus de 3,8 milliards de dinars, selon les données publiées par l’Observatoire national de l’agriculture en octobre dernier.
Les Tunisiens craignent que le gouvernement ne lève les subventions des produits de base, conformément aux exigences des institutions financières internationales, qui insistent sur la nécessité de réformer le système de compensation et poussent à sa suppression, en liant cela aux aides et prêts qui seront dirigés vers la Tunisie.
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires