Diaspora

Économie canadienne : un endettement familial qui inquiète les experts

Partager

Les ménages canadiens continuent de détenir la palme mondiale de l’endettement parmi les grandes économies du G7, avec une dette totale atteignant 3 003 milliards de dollars (G$) au troisième trimestre 2024, selon une étude récente du service d’études économiques de Desjardins.

Une dette largement supérieure à celle des autres pays du G7

Le rapport révèle que l’endettement des ménages canadiens représente 173,1 % de leur revenu annuel disponible, un ratio bien supérieur à celui du Royaume-Uni, deuxième pays le plus endetté, dont le ratio est inférieur de 30 points.

Dans les autres pays du G7, la dette des ménages est inférieure de 50 à 100 points par rapport aux niveaux canadiens.

L’impact de la hausse des taux d’intérêt

La montée des taux d’intérêt a considérablement alourdi le fardeau des ménages. Au troisième trimestre, 14,7 % du revenu disponible des ménages était consacré au remboursement des dettes, contre 15 % au trimestre précédent (légère amélioration relative).

Les crédits hypothécaires pèsent particulièrement lourd :

  • 5,5 % du revenu disponible est absorbé par les seuls paiements d’intérêts, contre 3,2 % avant la hausse des taux.
  • Si on inclut le remboursement du capital, c’est 8 % du revenu disponible qui est affecté à la dette immobilière.

Une légère embellie patrimoniale

Malgré ces chiffres inquiétants, une note positive est à signaler. Le patrimoine net des ménages canadiens a augmenté de 1,7 % au troisième trimestre, atteignant 288 G$.

Cette hausse est due à la solidité des marchés d’actions, qui a compensé la baisse légère de la valeur des propriétés et l’augmentation des emprunts.

Une situation préoccupante pour l’économie

Ces niveaux d’endettement soulèvent des inquiétudes quant à la résilience des ménages face à un contexte économique incertain marqué par des taux d’intérêt élevés et un marché immobilier tendu.

Alors que le fardeau de la dette continue de croître, les perspectives économiques des ménages canadiens restent fragiles et inquiétantes.

 

Laissez un commentaire