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Economie nationale : En attendant le miracle de Samir Saïed

Economie nationale : En attendant le miracle de Samir Saïed

Comme plusieurs ministres, Samir Saïed, le ministre de l’Economie et du Plan a participé hier dimanche 14 novembre 2021 à la fête de l’arbre. Une « fête » qui a été célébrée cette année dans de nombreuses villes qui croulent sous les ordures et dans une situation environnementale chaotique.

Le ministre a indiqué, en marge de la célébration de la Journée nationale de l’arbre à Sidi El-Jedidi de la délégation d’Hammamet, dans le gouvernorat de Nabeul, que le ministère est en train de préparer un plan de relance économique pour la période 2023-2025, un plan qui s’inscrit, selon lui, dans le cadre de la « Vision 2020-2035 », notant que ce plan, qui sera prochainement annoncé « est le résultat d’un travail participatif avec tous les acteurs économiques ».

Il a souligné, sous ce même angle, que tous les programmes à court et moyen terme sont en cours d’étude afin de mettre en œuvre les réformes nécessaires dans le but d’améliorer la situation économique.

Saïed a, en outre, appelé à « la nécessité de revenir aux réformes structurelles, étant donné qu’il n’est plus possible de continuer à gérer les équilibres financiers à long terme de la même manière », tout en rappelant les récentes mesures qui ont été prises lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, tenue le 21 octobre 2021.

Le ministre a assuré que « l’amélioration de la croissance économique est la solution pour sortir de la crise actuelle qui secoue la Tunisie », soulignant « la nécessité de consolider la culture du travail, et de donner un plus grand rôle au secteur privé, compte tenu de son importance pour crée la richesse tout en adoptant une nouvelle vision du soutien social des classes pauvres et moyennes qui ont été touchées, dernièrement, par la récession économique ».

Le ministre de l’Économie et du Plan n’a pas évidemment oublié de mettre l’accent sur « l’importance de la révision du système de compensation, la restructuration des entreprises et du secteur publiques, l’amélioration et la rationalisation des politiques budgétaires, ce qui est de nature à rétablir l’équilibre financier de l’État à long terme et d’améliorer la conjoncture économique à travers la dynamisation de la croissance, qui devrait se situer entre 5 et 6% ».

Il a précisé qu’« il n’y a plus de place à l’erreur, étant donné que l’économie tunisienne ne le supporte pas », évoquant la nécessité de mettre en place des réformes efficaces et de les activer sur le terrain tout en affirmant que la Tunisie peut réaliser, à la faveur du déploiement de ses compétences un miracle économique et surmonter les difficultés actuelles.

Samir Saïed a, en revanche, oublié qu’avant de passer à une planification sur les 15 années à venir qu’il fallait d’abord élaborer un budget pour l’année prochaine. Il n’a donné aucune précision quant à l’origine et la nature des ressources financières permettant de réaliser la vision 2020-2035 et le miracle économique attendu.

Le nouveau ministre de l’Economie parle, entre autres, de compétences pour réformer le pays mais il est en parfaite connaissance qu’il est à l’ère de la médiocratie tunisienne depuis au moins dix ans.

Pour toutes ces raisons, il ne faut plus s’attendre ni à un plan miraculeux ni à des changements radicaux face à une situation politique et économique très difficile.

Rappelons que selon le dernier bulletin publié par l’INS, le produit intérieur brut réel de la Tunisie a affiché une croissance de 0,3% en glissement annuel au troisième trimestre 2021.

Par rapport au deuxième trimestre 2021, l’économie a progressé d’à peine 0,7%. Le niveau corrigé des variations saisonnières de la production réelle au troisième trimestre 2021 est toujours inférieur à celui du premier trimestre 2020, qui correspond au début de la pandémie de COVID-19.

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