Enseignement

Education nationale : Après « la Bac blanche », le bac light…

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Dans une déclaration à une radio locale jeudi 3 juin 2021, en marge de sa présence à la Direction générale des examens pour superviser les préparatifs du baccalauréat appliqué, le ministre de l’Éducation Fathi Slaouti a confirmé que les épreuves se déroulent dans de bonnes conditions.

Slaouti a déclaré que les examens se feront selon les programmes allégés, indiquant que des mesures ont été prises pour que l’année scolaire qui était exceptionnelle à cause de la pandémie réussisse.

Le ministre a indiqué que le nombre de candidats a atteint le chiffre record de 146.000, après celui de la session de juin 2008 (156.000 candidats).

Slaouti a souligné que les examens du baccalauréat sont organisés selon un protocole sanitaire strict afin de préserver la santé des élèves et toutes les parties impliquées.

Des sources officielles avaient déclaré que le programme scolaire pour l’année 2020 – 2021 a été allégé dès le 26 octobre 2020 et qu’aucune matière programmée ne sera annulée et ces nouveaux programmes scolaires allégés concernent tous les niveaux, baccalauréat compris.

Toutefois, des observateurs croient que « l’allègement » du programme scolaire vient aggraver la situation du secteur de l’éducation et contribuera davantage à baisser le niveau scolaire des élèves déjà touché par la suspension continue des cours revendiquée incessamment par les syndicats à cause de la pandémie… une suspension qui a réduit l’année scolaire à 70 jours seulement.

Bizarrement, cet allégement néfaste du programme et dont les répercussions sinistres se feront sentir dans quelques années, n’a suscité aucune réaction de la part des autorités ni des syndicats. Seules les familles, qui saignent aux quatre veines pour offrir une éducation acceptable à leurs enfants, se sont indignées impuissantes devant l’autisme des autorités de tutelle et le diktat des syndicats.

Rappelons qu’en 2016, le programme PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) a classé la Tunisie au 65ème sur un total de 67 pays au niveau de l’indice de pauvreté de l’apprentissage dont le pilier est la lecture.

La Tunisie a régressé au niveau de l’indice de qualité de l’éducation pour l’année 2020, et s’est classée septième dans le monde arabe et 84e au niveau mondial.

Notons qu’aucune réforme notoire du système éducatif n’a été entreprise depuis des années et que le secteur de l’éducation vit au rythme des revendications syndicales incessantes allant de la suspension des cours à la vaccination d’urgence des enseignants à trois semaines à peine des vacances…

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek