Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, n’est peut-être pas le bienvenu partout dans le monde depuis le meurtre atroce du journaliste Jamal Khashoggi, mais en Egypte il est chez lui, surtout quand il amène dans ses valises de gros chèques. Des entreprises saoudiennes et égyptiennes ont paraphé ce mardi 21 juin 14 contrats qui montent globalement à 7,3 milliards d’euros, rapportent les médias d’État des deux pays. A noter que ces accords concernent «des infrastructures, des services logistiques, la gestion des ports, l’agroalimentaire, l’industrie pharmaceutique, les énergies fossiles et renouvelables, la cybersécurité», indique le journal égyptien Al-Ahram cité par Le Figaro.
Les affaires marchent bien entre les deux nations, les échanges commerciaux ont progressé de 62,1% l’an dernier, d’après les données officielles égyptiennes. Ils sont montés à 8,6 milliards d’euros en 2021 contre 5,3 milliards d’euros en 2020, indique l’agence égyptienne des statistiques.
Autre source de devises pour le pays des pharaons : la pléthore d’Égyptiens employés en Arabie saoudite. Les sommes qu’ils transfèrent en Egypte se sont établies à 10,6 milliards d’euros au cours de l’année fiscale 2020-2021, ce qui fait 17% de plus que l’exercice précédent…
Ce partenariat avec Riyadh et d’autres sont une urgence absolue pour absorber les dépenses publiques faramineuses, notamment dans les infrastructures. Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a certes une vision et des ambitions pour son pays mais ça coûte cher, et c’est le gonflement de la dette publique qui l’illustre le mieux : 90% du PIB. A ajouter à l’inflation importée du fait de la guerre en Ukraine et à la dépréciation de la monnaie nationale. D’ailleurs le Caire discute en ce moment avec le Fonds monétaire international (FMI) pour muscler sont budget de 160 milliards de dollars…
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
Commentaires