Le schéma qu’on a pour cette pré-campagne électorale en France est inédit, avec un effondrement, voire même une disparition de la gauche que François Mitterrand s’est donné tant de mal à bâtir.
Le candidat des verts, Yannick Jadot, qui dit pourtant des choses très sensées sur notre devenir à tous et l’état de la planète, est complètement inaudible. Avec à peine 10% des intentions de vote au premier tour du scrutin présidentiel, c’est la soupe à la grimace. Et que dire de la candidate socialiste et maire de Paris, Anne Hidalgo, qui appelle de ses voeux une primaire à gauche pour exister face à la championne de la droite, Valérie Pécresse ou le trublion de l’extrême droite, Eric Zemmour. Mais pour l’instant Hidalgo crie dans le désert…
Le sondage livré par Ipsos-Sopra Steria pour Le Parisien et France info, publié hier dimanche 12 décembre, dit qu’un citoyen sondé sur deux déclare qu’il «n’entend pas suffisamment parler de la campagne de Jadot pour juger» de sa pertinence. Plus d’un électeur sur trois (32 %) est même d’avis que le poulain des écologistes est l’auteur d’une «mauvaise campagne». On dit de cette dernière qu’elle «est peu visible parce que l’intérêt se porte surtout sur les LR et Valérie Pécresse et les grands meetings de la semaine dernière, ceux d’Éric Zemmour et de Jean-Luc Mélenchon», indique le directeur général délégué d’Ipsos, Brice Teinturier, rapporte Le Point.
Les Français n’ont d’yeux que pour les candidats de droite et d’extrême droite, une droite d’ailleurs qui se radicalise de plus en plus. Pécresse arbore volontiers le discours décomplexé de son mentor et ancien patron, Nicolas Sarkozy, avec un discours que ne renieraient pas Marine Le Pen et Zemmour. Pécresse a rangé les propos de haute facture de la ministre de l’Enseignement supérieur qu’elle fut pour plaider la fermeture des frontières – ça rappelle étrangement la dernière allocution du chef de l’Etat sur l’Europe -, la prison ferme pour ceux qui s’en prennent aux policiers, l’assaut sur les “territoires perdus de la République” (un thème qui fut cher à Sarkozy), etc.
Une indication de plus sur l’état de déconfiture de la gauche : 20% des citoyens interrogés pensent que la socialiste Anne Hidalgo devrait jeter l’éponge. Sale temps pour la gauche, qui décidément ne s’est jamais remise du naufrage de l’ex-président français, François Hollande, qui en raison de la fonte sans précédent de sa popularité n’a même pas pu s’autoriser à briguer un second mandat en 2017…
Et on sait qui en a profité : Son ancien ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, avec sa trouvaille aux allures de coup de génie politique, une troisième voie qui braconne à gauche et pêche à droite – autant dire un ovni politique à l’époque – dénommée La République En Marche (LREM)…
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